Die-hard dogma


'Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé.'

Nos opinions deviennent fixes lorsqu'on arrête de penser… ou plus exactement, comme disait Ernest Renan (1823-1892) 'Nous avons les idées arrêtées dès que nous cessons de réfléchir.'  N'est-ce pas aussi la définition du 'dogme intransigeant?'

Il se peut que le mensuel Valeurs Actuelles ait modifié sa tendance politique à partir de 1990, après la mort de son créateur Raymond Bourgine. Sans doute une réaction (à l'Egyptienne..) quasi naturelle, mais les résultats étaient alors décevants. Aujourd'hui ce magazine semble fonctionner à nouveau sous une bannière plus impartiale, plus soucieux à faire valoir la vérité, conforme aussi à son titre, bien entendu.

Dans un de ses articles intéressants récents, Valeurs Actuelles explique pourquoi les journalistes sont de gauche. Selon une étude c'est confirmé que la majorité des journalistes penche à gauche.

C'est d'ailleurs bien évident, à part certains journaux plus soucieux à pratiquer l'impartialité, ce qui devrait être le principe essentiel défendu par tous les journalistes.
On voit clairement une complicité politique parfois ahurissante. C'est encore plus manifeste sur la tv, quand les soi-disant journalistes évitent de poser des questions pertinentes, ou n'exigent pas une réponse claire à leurs questions, ou ne font pas valoir certaines vérités et principes qu'un Président digne de ses responsabilités devrait respecter. Au contraire, on a nettement l'impression aujourd'hui que l'on veut faciliter les choses pour celui censé nous représenter, comme si l'avenir du journaliste en dépend. Remarquez, peut-être c'est justement le cas si le système, l'établissement entier, est ainsi formé de fonctionner sous le signe de la rose dans la main d'un abruti, le terrorisme intellectuel, le 'joug' de socialisme.

Jamais on n'a vu autant d'acharnement journalistique pendant les campagnes électorales françaises, et même bien avant, pour miner et défaire l'un, et pour enfin fabriquer et lancer l'autre. Ca a été un programme systématique qui n'avait rien à voir avec la logique, le bon sens ou les besoins et les intérêts du pays. On voulait simplement se débarrasser de l'obstacle pour pouvoir réinstaller le socialisme, et pour ceci n'importe qui ferait l'affaire.

L'ironie c'est que maintenant que le système français de l'Utopie mythique, machiavélique et mensongère est ré-établi, les mêmes journaux qui ont contribué activement et largement pour faire élire n'importe qui, semblent prendre un malin plaisir cynique à le ridiculiser pour ses faux pas, sa prétention tartuffienne, et son manque de réalisme. Tel est ce beau monde malsain et incohérent.

Vers la fin de cet article de Valeurs Actuelles vient l'affirmation que la 'droite' a déserté 'le champ des idées'. Selon l'auteur donc, la droite devrait retrouver sa propre idéologie au lieu de se limiter aux questions de finance, etc., (les problèmes réels, en somme).

Je pense surtout que la droite devrait arrêter de penser en termes de 'droite' et de polarité politique qui n'aide qu'à perpétuer la gauche ou le socialisme qui ne veut plus rien dire aujourd'hui non plus (a part de médiocrité). En outre cette persistance futile, sectaire et simpliste ne fait que diviser le pays en deux.
Je suis aussi persuadé que dans un monde en pleine effervescence sociale et géopolitique, il n'y a plus de place ou de raison d'être pour des idéologies politiques, parce qu'elles imposent forcément des limites inutiles. L'idéologie est aussi la mère naturelle du dogme figé.

Mais le socialisme est aussi bien incrusté depuis longtemps dans les écoles. Si la majorité des 'jeunes', et ceux nés à partir de 1980, ont voté contre le dernier Président, ce n'était pas à cause d'une adoration outre mesure pour n'importe qui, C'était incité par un conditionnement éducatif doux, voire même subliminal, mélangé avec l'influence médiatique, bien moins douce et subliminale, contre le dernier Président, pour le remplacer par n'importe qui.

Les résultats de l'éducation nationale, sont loin d'être bons si la majorité des élèves ne peut même pas écrire en français ou calculer à un niveau acceptable à l'âge de 17 ans. Ce n'est pas un résultat digne d'aucune idéologie. C'est un résultat honteux du système de l'éducation nationale. C'est aussi la preuve de la décadence provoquée par le dogme, préconiseur aussi de la facilité et le laisser aller.
A propos, une autre citation du l'historien et philosophe Ernest Renan - 'l'essentiel dans l'éducation, ce n'est pas la doctrine enseignée, c'est l'eveil'. 

Prenons par exemple l'égalitarisme.
C'est difficile d'imaginer un jeune Monsieur Hollande prêt à renoncer à ses diplômes pour être au même niveau académique que ses collègues de classe qui ont raté leurs études. Mais la pratique du mythique égalitarisme est plus ou moins cela. Et cet pratique de freinage des plus forts, de minage et dépréciation des efforts individuels, réels et louables, des élèves qui aspirent à réussir leur vie, continue toujours.

Voici un extrait de La gauche et l'école écrit par Jacques Muglioni, professeur de philosophie. Le Texte était publié dans Le Débat, mars-avril 1991, N°64.

'(...)
Par exemple, sous prétexte de réduire les inégalités d'origine sociale, on refuse de reconnaître la réussite du travail et du talent. Les premiers de la classe actuellement au pouvoir, par conséquent ceux qui ont su faire valoir leurs titres, ne veulent plus que désormais il y ait des premiers dans la classe : comme cela, ils resteront pour l'histoire les derniers premiers. Rappelons la colère d'Héraclite, il y a deux millénaires et demi, à la suite de l'exil auquel avait été condamné son ami Hermodore ; les citoyens d'Ephèse avaient, en effet, justifié leur sentence en proclamant : 'Qu’il n’y ait personne qui soit meilleur que nous ; s’il y en a un, qu’il aille vivre ailleurs ! '

L'hypocrisie consiste à prétendre que l'on remédie à l'injustice sociale quand on nie toute supériorité intellectuelle. Et en effet, l'acharnement des anciens premiers de la classe n'empêche pas leurs enfants de se frayer quand même un chemin par des voies familiales et confidentielles. Ce n'est pas un mystère ; certains établissements publics fonctionnent déjà comme des établissements privés dès la classe de sixième ; pour y entrer, il faut seulement avoir des parents bien placés. Le discours démocratique, qui est décidément sans vergogne, revient ainsi à jeter un voile pudique sur la privatisation croissante de l'enseignement réel. Il se pourrait même qu'à cet égard nous atteignions bientôt le niveau des Etats-Unis. Pendant ce temps, les enfants du peuple sont promis à un nivellement sans appel. Il suffit pour cela d'alléger les programmes ou les exigences scolaires de tout ce qui suppose un travail suivi et quelque qualité d'attention.

L'urgente question de l'apprentissage professionnel doit assurément trouver sa solution ; on sait que nombre de jeunes gens reprennent goût à la vie quand on leur offre d'affronter des tâches réelles. Mais pourquoi servirait-elle d'argument répétitif pour disloquer à tous les niveaux l'instruction fondamentale, générale, libératrice pour ceux-là mêmes qui vont s'engager dans une profession ? Ce sont les réformateurs, inspirés par les sociologues, qui font du baccalauréat un critère de distinction en fixant d'avance le pourcentage de diplômés par classe d'âge.

Ce qui est peu tolérable, c'est la dénégation de ces réformateurs, de leurs inspirateurs et de leurs sectateurs qui, dans la langue de bois pédago-libérale, protestent de leur bonne foi. Jamais ils n'ont seulement songé à sacrifier le savoir et la culture sur l'autel improvisé de la modernité ! A tout prendre, on peut préférer le cynisme involontaire des adeptes avoués de la communication planétaire qui, eux, n'hésitent pas à dire que la page est tournée, que la culture n'est plus du tout la même, que l'institution scolaire c'est fini, que le savoir se confond désormais avec l'information tous azimuts et l'image à domicile, qu'il n'existe plus d'instruction élémentaire, fondamentale, car le progrès abolit tout ce qui précède. Avec de telles prémisses, on peut enfin proclamer sans rire que le niveau monte !'

Il y a d'autres aspects néfastes du socialisme. Un exemple est l'objectif de diminuer l'importance de la famille et de l'autorité parentale, comme si en général les socialistes avaient un 'problème robespierresque' de famille. Et c'est possible d'ailleurs que la volonté de présenter l'Etat comme une espèce de figure parentale, a de telles racines où celui ou celle qui cherche la facilité, la protection sociale, la fameuse justice sociale, un statut de 'normalité', ou même l'amour, etc., n'a pas eu une vie de famille très tendre ou heureuse. Quoi qu'il en soit, ils sont souvent marqués à vie. Les histoires de familles des un(e)s et des autres semblent confirmer 'l'exactitude' de cette hypothèse.

On a fait une allusion à la question de 'contraception gratuite' bien avant, ce qui illustre clairement l'intransigeance justement du demagogic die-hard dogma.
Car une autre promesse faisant partie de la campagne de Monsieur Hollande était que, quelque soit l'âge d'une jeune femme 'en difficulté,' la contraception d'urgence y compris donc 'la pilule de lendemain,' sera gratuite. On n'a même pas besoin d'une ordonnance, (sans parler de l'autorité parentale). Monsieur Hollande s'est aussi engagé à doter tous les hôpitaux publics d'un centre IVG (avortement), et l'IVG sera remboursé à 100%...
On pourrait qualifié cela du demagogic die-easy dogma, mais une chose est certaine, ce n'est pas l'Utopie, loin de là..
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 Si une doctrine est vraie, il ne faut pas la craindre; si elle est fausse, encore moins, car elle tombera d'elle-même. (Ernest Renan)

Text © Mirino. Citations- E. Renan. Extract from La gauche et l'école- Jacques Muglioni, with grateful thanks. Top photograph- Reuters/Charles Platiau, with thanks for this use. Modified logo © Mirino with apologies to all convinced croyants concerned. July, 2012

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