Le Rêve Américain



Ce terme ambigu qui semble aussi indiquer une aspiration jamais réalisée, évoque tant de sentiments: peut-être d'abord la volonté, le courage et la grandeur d'âme, puis le regret, la désillusion, la nostalgie, la sympathie, et pour certains- la jalousie, et même, on dirait, le mépris. Mais ce serait plutôt un mépris hypocrite de ceux qui boycotteraient Macdonalds par un 'principe' obscur, mais achèteraient le Coca-cola comme d'habitude et sans y réfléchir. Ils verraient volontiers Wall-E ou le dernier film de Speilberg sans jamais être le moins dissuadés de la supériorité du 'vieux continent' dans l'art de la cinématographie, ou d'ailleurs dans tous les arts, ou bref, dans tous les égards. Ils écriraient leurs commentaires anti-américains sur leurs IMac toujours confiants d'avoir raison, mais sans voir beaucoup plus loin.

Si 'le peuple américain' n'est pas déjà assez représentatif du monde libre, ce rêve n'appartient pas uniquement à eux.

C'est le rêve de l'humanité entière. C'est notre rêve de liberté, de justice, d'opportunité de pouvoir librement réaliser nos ambitions et développer pleinement nos capacités et notre potentiel.
C'est un bien beau rêve de plus en plus difficile à réaliser car rien n'est plus simple dans un monde changeant où on abuse trop souvent les règles- et seulement là, où ils existent toujours.
Comment faire face 'honorablement' à un ennemi sans face et sans honneur? Comment garder son intégrité, son esprit sain contre un mal inconcevablement immonde? Comment garder sa foi dans la démocratie quand ceux qu'il la vantent l'abuse en même temps?

Grâce à la liberté garantie par la démocratie les occidentaux sont devenus tellement autocritiques qu'ils semblent en être trop préoccupés pour pouvoir percevoir proprement le vrai mal ailleurs et le danger que ceci pourrait représenter.
Malgré toutes les tendances politiques, George W. Bush semble être en train de partir comme un chien désabusé et battu, mais c'est probable qu'éventuellement l'histoire et même les irakiens lui donneront raison. Entre-temps on doit forcément tourner la page. Celui qui tue le monstre doit lui aussi s'éclipser. C'est l'ordre des choses dans l'histoire. Même Churchill, malgré son éclat relatif par rapport avec Bush- déridé par son propre camp- était obligé de s'éclipser lui aussi, après son engagement total et si précieux pendant la deuxième guerre mondiale.

La génération de G. W. Bush a grandi dans un monde plus simple où il y avait les bons et les méchants bien clairs et nets. Même les 'terroristes' téléphonaient d'abord avant de faire exploser leurs bombes. Rien n'est aussi clair, net et propre aujourd'hui, et les jeunes en semblent désorientés- à tel point parfois de croire que le mal a raison, que ce serait souhaitable de tout raser pour recommencer à zéro.
Hitler avait plus ou moins le même objectif diabolique.

Mais un rêve est toujours préférable qu'un cauchemar, et aujourd'hui il y a des nouveaux monstres qui lèvent leurs têtes. Et de plus ils ont les mêmes objectifs, comme si l'histoire n'est qu'une fable. Il ne faut pas croire qu'ils ne sont pas capables à provoquer et répéter les mêmes cauchemars une fois qu'ils ont l'occasion et les moyens de le faire.

Le guerres en Iraq et en Afghanistan sont insidieuse car sans relâche l'ennemi punit les civils. Elles ne sont pas les guerres entre les nations, elles sont contre un mal sans face, sans cause, sans patrie, sans principe et sans honneur. Tout moyen est bon pour arriver à sa fin, celle du pouvoir.
Cet ennemi utilise les civils dans tous les égards. Ou il les achète ou il les menace. Les civils lui servent comme boucliers, laisser passés, proies. En même temps qu'il se cache derrière eux ici, il les fait massacrer là, et toujours au nom de Dieu, bien entendu.
Evidemment une fois localisé on doit l'attaquer, et naturellement il y a aussi les victimes civils, femmes et enfants. C'est alors a de tels moments tragiques que le monde manifeste leur désapprobation, pour la grande satisfaction de l'ennemi.
Contre eux les américains sont au front, aux situations les plus sales, les plus dangereuses. Mais gare à eux si jamais ils traversent la ligne du code moral. Par contre on ne parle pas trop des actes diaboliques et barbares de l'ennemi. Libre de tels scrupules il peut tout faire. Il est après tout 'chez lui' où tout est permis et personne n'en fait un grande affaire. Pour faire plaisir aux naïfs il est même capable de jouer le rôle de freedom fighter noble et mal armé. Trop punis éventuellement les civils céderaient pour survivre. Même s'ils ont choisi la démocratie, à quoi bon si Otan n'est pas capable de les défendre d'une manière adéquate?
Tandis qu'en Iraq le mal avait sous-estimé la volonté du peuple. Les irakiens n'ont pas cédé. Le chaos d'une guerre civile que le mal s'acharnait à provoquer n'a jamais eu lieu, et c'est justement pour cela que l'histoire leur donnera aussi raison. Ils ont accepté le défi et sont en train péniblement mais sûrement à réaliser leur propre rêve, des ruines et des cendres d'un longue, terrible et inoubliable cauchemar.

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Il Sogno Americano

Questo termine ambiguo che sembra anche indicare un'aspirazione mai realizzata, evoca tanti sentimenti: Prima forse la volontà, il coraggio e la grandezza di cuore, poi il rammarico, la disillusione, la nostalgia, la compassione, e per alcuni - la gelosia ed anche, si direbbe, il dispetto. Ma sarebbe piuttosto un dispetto ipocrita di quelli che boicotterebbero Macdonalds per un 'principio' oscuro, ma comprerebbero la Coca-cola come di solito e senza riflettersi. Vedrebbero volentieri Wall-E o l'ultimo film di Speilberg senza mai essere meno dissuasi dalla superiorità del 'vecchio continente' nell'arte della cinematografia, o in tutte le arti d'altronde, o insomma in tutti i riguardi. Scriverebbero i loro commenti anti-americani sui loro IMac sempre fiduciosi di averne ragione, ma senza vedere molto più lontano.

Se 'il popolo americano' non sia già abbastanza rappresentativo del mondo libero, questo sogno non appartenga soltanto a loro.

È il sogno dell'umanità intera. È il nostro sogno di libertà, di giustizia, di opportunità di potere liberamente realizzare le nostre ambizioni e sviluppare interamente le nostre capacità ed il nostro potenziale.
È un ben bel sogno sempre più difficile da realizzare poiché nulla non è più semplice in un mondo mutevole in cui si abusa troppo spesso delle regole - e soltanto là, dove esse esistono sempre.
Come far faccia 'con onore' a un nemico senza faccia e senza onore? Come conservare la sua integrità, il suo spirito sano contro un male inconcepibilmente immondo? Come conservare la sua fede nella democrazia quando coloro che la elogiano l'abusano allo stesso tempo?

Grazie alla libertà garantita dalla democrazia, gli occidentali sono diventati tanto autocritici che sembrano esserne troppo preoccupati per poter percepire propriamente il vero male altrove ed il pericolo che questo potrebbe rappresentare.
Nonostante tutte le tendenze politiche, George W. Bush sembra stare partendo come un cane battuto e disilluso, ma è probabile che alla fine la storia e perfino gli iracheni gli daranno ragione. Nel frattempo si deve inevitabilmente voltare pagina. Quello che uccide il mostro deve, anche lui, sparire. È l'ordine delle cose nella storia. Anche Churchill, nonostante la sua gloria relativa in confronto a Bush - deriso dal proprio campo- era obbligato a ritirarsi anche lui, dopo il suo impegno totale e così prezioso durante la seconda guerra mondiale.

La generazione di G. W. Bush è cresciuta in un mondo più semplice in cui c'erano i buoni e i cattivi, ben chiari, puliti e netti. Perfino i 'terroristi' telefonavano prima di far saltare le loro bombe. Nulla è così chiaro e netto oggi, ed i giovani ne sembrano essere disorientati - a tal punto, a volte, di credere che il male abbia ragione, che sarebbe auspicabile radere tutto per ricominciare da zero.
Hitler aveva più o meno lo stesso obiettivo diabolico.

Ma un sogno è sempre preferibile ad un incubo, ed oggi ci sono nuovi mostri che alzano le teste. E in più hanno gli stessi obiettivi, come se la storia fosse solo una favola. Non occorre credere che non siano capaci di causare e ripetere gli stessi incubi una volta che hanno l'occasione ed i mezzi per farlo.

Le guerre in Iraq ed in Afganistan sono insidiose perché senza tregua il nemico punisce i civili. Non sono guerre tra nazioni, sono contro un male senza faccia, senza causa, senza patria, senza principi ed onore. Qualsiasi mezzo è buono per arrivare al suo fine, quello del potere.
Questo nemico utilizza i civili in tutti gli aspetti. Li compera o li minaccia. I civili gli servono come scudi, lasciapassare, prede. Allo stesso momento in cui si nasconde dietro di loro qui, li fa massacrare là, compressa donne e bambini, e sempre nel nome di Dio, beninteso.
Ovviamente una volta individuato lo si deve attaccare, e naturalmente ci sono anche le vittime civili, compressa donne e bambini. È allora in tali momenti tragici che il mondo manifesta la sua disapprovazione, con grande soddisfazione del nemico.
Contro di loro gli americani sono in prima linea, dove è più sporco, più pericoloso. Ma guai a loro se attraversano la linea del codice morale. Invece non si parla troppo degli atti diabolici e barbari del nemico. Libero di tali scrupoli può fare tutto. È dopo tutto 'da sé' dove tutto è permesso e nessuno ne fa un gran problema. Per far piacere agli ingenui è anche capace di svolgere il ruolo di freedom fighter nobile e male armato.
Troppo puniti al termine i civili cederebbero per sopravvivere. Anche se hanno scelto la democrazia, a che pro, se NATO non è in grado di difenderli adeguatamente?

Allora che in Iraq il male aveva sottovalutato la volontà del popolo. Gli iracheni non hanno ceduto. Il caos di una guerra civile che il male si accaniva a provocare non ha mai avuto luogo ed è precisamente per quello che la storia darà anche a loro ragione. Hanno accettato la sfida e stanno realizzando penosamente ma sicuramente il proprio sogno, dalle rovine e dalle ceneri di una lunga, terribile ed indimenticabile incubo.
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Text and image © Mirino (PW) August, 2008