Une autre page de l'histoire de la France a été tournée. Les français ont fait leur choix.
Victoire se réfère bien entendu à celui qui a gagné les élections présidentielles françaises, mais elle se réfère aussi à elle-même et à ce qu'elle représente et engendre.
Aussi pour ceci elle n'a pas besoin d'une image, pas de photo, dessin, caricature, symbole, pas d'engagement visuel.
Bien que les convictions demeurent toujours, les arguments exprimés 'hier' contre ce choix sont obsolètes, caduques, comme tant de soldats inconnus, tombés dans le champ de bataille pour une cause digne mais perdue. Tombés mais jamais oubliés.
Avec eux celui que l'on aime et dans lequel on a tant cru et croit toujours. Celui qui a tout donné pendant son quinquennat. Il fait parti de cette histoire. Quoi qu'il arrive jamais il ne sera oublié ou terni par elle. Car finalement l'histoire révèle la vérité, et c'est elle qui juge tous ceux qui contribuent à l'ériger, pour le bien ou le mal qu'ils apportent.
Et si au contraire ces soldats et leur champion avaient été victorieux, ils seraient naturellement censés respecter pleinement les vaincus, selon les règles de la justice et la démocratie.
Car cette victoire n'a pas été glorieusement retentissante, et la France reste divisée. Quasi la moitié d'elle n'accepte pas l'idée d'être gouvernée par ceux qui raisonnent de manière trop sectaire.
On l'a déjà affirmé. Une couleur n'est pas la vérité. Il faut toutes les couleurs pour faire la belle lumière- la vérité essentielle.
Mais il faut aussi faire confiance à l'histoire. Elle nous enseigne inlassablement qu'il y a une raison pour tout. Rien n'arrive par hasard. Si donc la France doit passer par là encore, il doit y avoir une raison.
Il se pourrait que cette victoire soit d'abord celle de certains média. Mais avec la victoire vient la responsabilité. Il faut être à la hauteur pour l'assumer dignement. Les media qui ont tant investi pour défaire l'un et pour promouvoir l'autre, doivent montrer qu'ils ont le courage de leurs convictions. Eux aussi doivent assumer les conséquences de leur engagement partisan affiché de manière beaucoup trop évidente.
Cela ne va pas être facile pour le nouveau Président.
Il demande à être jugé pour ce qu'il compte faire pour 'la justice et la jeunesse', mais naturellement il va être jugé pour tout, en commençant par la relance de l'économie et la réduction du chômage. Il doit assumer les responsabilités qui n'ont jamais trop figuré parmi les spécialités de son parti qu'il a toujours exalté.
C'est justement cette vérité qui risque de miner les fondations de ces idéologies sectaires et figées. Evidemment le chef de l'Etat doit être plus grand par rapport à de telles considérations. Devoir oblige. Il doit d'abord représenter la France entière. Son parti et ses idéologies ont bien moins d'importance.
Sans trop tarder il doit montrer à la France, à l'Europe et donc au monde entier que cette majorité de 51,62% avait raison de voter pour lui.
Une autre page de l'histoire de la France a été tournée. Que le nouveau chapitre soit un changement justifié, régénérateur et positif dans tous les égards. Car bien entendu on préfère pouvoir dire- "Chapeau, on avait bien tort", au lieu de dire- "On vous avait bien prévenu..."
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Text by Mirino. May, 2012
2 comments:
Une dernière pensée à propos des élections françaises, sinon les élections en générale. Lorsque le résultat détermine une division d'opinion si importante, et donc quasi impossible à réconcilier, ne serait-il pas plus logique de changer la constitution en faveur d'une marge de majorité d'un minimum de 5%?
De pouvoir gagner avec une marge de 2%, 1%, voire 0.50%, ou meme moins, ne semble ni sensé ni constructif.
Grande nouvelle aujourd'hui, le 9 mai. Le Pen veut tendre la main à l'UMP....
Pourquoi donc n'a-t-elle pas pensé à tendre sa main avant le deuxième tour des élections? Pour défaire Sarkozy d'abord? Evidemment. Car si elle avait donné consigne de voter Sarkozy, il se peut que les 14% de votants du FN seraient allés à lui au lieu d'à Hollande. Avec ce 14% de plus Sarkozy aurait gagné.
Et maintenant Marine Le Pen veut tendre la main à l'UMP. Elle doit être encore plus cynique sinon machiavélique que son père..
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