Sauce hollandaise





On revient donc encore à la 'source', la fameuse, fumeuse fabrication des media français, programmée, en principe, pour gagner les élections présidentielles. Un whisked-up (fouéttée) concoction approximative, présentée au dernier moment.
Comment est-il possible que les media français veulent tant investir dans un tel tartuffe?

La seule explication qui vient à l'esprit pour tenter de répondre à cette question est que la plupart des media français importants sont établis à Paris. Paris a toujours été un 'pays' en soi ainsi qu'une manière de vivre, volontairement quasi isolée.

Sarkozy, qui suit de près ce qui se passe dans le monde, et anticipe en fonction, n'est pas apprécié par les media français dont beaucoup ont une tendance gauchiste. Le Président ne se permet pas d'être influencé ou manipulé par les media, tandis que Hollande, qui cherche toujours à plaire, semble bien plus vulnérable à cet égard.

Tous moyens sont donc bons pour que le candidat socialiste emporte les élections présidentielles. Son programme est alors essentiellement populiste, mais au fur et à mesure qu'il invente des nouvelles propositions, il écoute les réactions des uns et des autres pour ensuite, ou les supprimer, (comme il a fait pour le 75% impôts applicables aux joueurs de foot millionnaires) ou les atténuer.

Une de ses dernières idées démagogiques regarde la parité hommes/femmes- comme si quantité (encore) est une priorité, et non qualité. Mais de manière absurde il rend sa parité nulle et non avenue en ajoutant que 'ça ne veut pas dire que les responsabilités seraient les mêmes'...

Ceux sensés savent très bien que la parité ne sert à rien, à part de faire plaisir aux théoriciens socialistes qui raisonnent en termes de chiffres. Les 60,000 enseignants est un autre exemple, comme si un tel investissement va améliorer l'éducation, sans considérer relancer l'économie.

Il va sans dire que le critère d'un chef d'Etat digne de sa fonction ne devrait jamais être fondé sur de telles considérations de parité. Evidemment ce qui compte est si cet homme ou cette femme a les qualités, les capacités et la volonté nécessaires de bien assumer la tâche du poste ministériel disponible. Quelle que soit la majorité d'un tel gouvernement, qu'il s'agisse de femmes ou d'hommes, le résultat devrait déterminer une équipe efficace. Une parité en chiffres hommes/femmes est bien entendu insignifiante par rapport avec ce critère évident primordial.
Mais prétendre prôner la parité sans accorder aux femmes les postes ministériels aussi importants que ceux des hommes, est en tous cas l'annulation totale du principe de la parité. C'est aussi revenir en arrière encore.

Dans son élan (parfois donc incohérent) d'impressionner et bien entendu de faire plaisir, Hollande est allé trop loin en promettant (aux français) de revoir les accords européens. Naturellement un tel projet est vu d'un très mauvais œil par les chefs d'Etats européens, surtout ceux qui se sont engagés personnellement pour que de tels accords soient acceptés et établis.

Si Hollande prétend en tant que candidat aux présidentielles, qu'il a déjà bel et bien le droit de mettre en cause ces accords, sans d'abord faire savoir ses opinions auprès des premiers concernés, et sans d'abord être élu Président, il ne devrait pas s'étonner que son manque de diplomatie, de savoir faire et d'expérience n'inspirent aucune confiance chez les chefs d'Etats concernés.

La dernière proposition populiste de Hollande est de retirer le mot race de la constitution française.. Comme pour lui ce mot n'est pas 'politiquement correct', pourquoi ne pas exiger de le faire retirer du vocabulaire français, voire mondial?
Voilà donc une autre initiative hollandaise censé relancer l'économie? On songe alors au calendrier révolutionnaire. Avec un genre de raisonnement similaire, Hollande pourrait être même capable de vouloir réintroduire aussi cette idée. Comme il est persuadé, grâce au soutien des media, et la chute vertigineuse de DSK (dont de façon soupçonneuse Hollande n'a rien fait pour le freiner quand il en avait l'occasion et le devoir) que son destin glorieux est imminent, son égo pourrait lui dicter que le changement est maintenant veut dire qu'avec lui l'histoire de la France recommence à nouveau au jour zero.

Mais en fait,  on est passé par là déjà, et on ne veut point refaire la même mauvaise expérience. Le bilan de Hollande est fade, et plus négatif que positif. Il plane dans les nuages d'une grande illusion fabuleuse créée par les media. Il est même programmé pour gagner selon ses derniers, et les manipulations des sondages. Mais la vérité c'est qu'il risque de tomber bien lourd des nues, et avec tous ceux qui avaient tant investi pour le lancer au ciel, dès le moment où la raison et la vérité prévalent.

Sauce : en anglais, a, bien entendu, un double sens : culot ou impertinence. Il faut bien en avoir pour vouloir devenir Président de la République sans être à la hauteur de la responsabilité, et même sans d'abord avoir eu la moindre d'expérience ministérielle auparavant.

(Finalement on note que Monsieur Bayrou a fait une déclaration aujourd'hui à propos du rassemblement à Villepinte de Sarkozy cet après-midi. Il l'a qualifié d''indécent'. Mais la vérité ne pourrait jamais être une fabrication programmée, et n'en déplaise à Monsieur Bayrou, la vérité ne peut jamais être 'indécente' non plus).
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Text and image © Mirino, March, 2012

1 comment:

Mirino said...

Porté peut-être un peu trop par la fièvre de la campagne présidentielle française, et désireux d'équilibrer les choses davantage où elles me semblent justement déséquilibrés, j'ai participé ces derniers temps à écrire quelques commentaires aussi pour l'Express.

Comme j'avais la nette impression que certains media ne pratiquent pas assez d'impartialité, je l'ai fait justement remarquer. Pour ceci j'ai été modéré sur le champ, accusé pas moins de 'diffamation' (hier le 10 mars 2012).

J'ai questionné cette accusation qui me semble injustifiée parce qu'il n'y avait aucune 'victime' ciblée. Mon allusion était faite de manière assez générale (les media intéressés).

Le 15 mars (le lendemain) j'ai envoyé à l'Express un autre commentaire pour souligner ceci ainsi que pour suggérer que l'impartialité pourrait être convenable comme sujet de débat. Ce commentaire/suggestion a été modéré (retiré sur le champ) lui-aussi. Voici sa dernière phrase :

'N'est-il pas en tous cas, au moins en principe, la responsabilité et le devoir des media d'au moins afficher de l'impartialité, au lieu d'étaler de façon trop évidente, leurs préférences politiques?'