On pourrait se demander comment Monsieur Chirac a pu remplir
deux tomes de ses mémoires, étant donné que son bilan a été autant dépourvu de vagues. Mais le non engagement entraîne toujours son propre engagement, donc si une partie de ses souvenirs raconte comment il a gagné à la belote contre Saddam Hussein, c'est déjà un fait historique relatif..
Dernièrement cependant, son allusion à Nicolas Sarkozy dans son deuxième tome de mémoires semble révéler aussi bien de tacites tendances politiques véritables, qu'un manque de fidélité envers son propre camp, et de respect pour le Président actuel. Ses déclarations récentes qu'il qualifie de 'humour corrézien', en guise de soutien pour
le candidat François Hollande, qu'elles soient d'abord sincères ou non, n'arrangent rien non plus.
En tout cas un ancien Président toujours doté d'un esprit sain sait pertinemment à quel point c'est incorrect, non éthique, et en somme une trahison nationale de critiquer un Président, et dans ce cas son successeur, toujours en fonction.
De telles bourdes venant d'un ancien Président ne peuvent pas être prises trop à la légère. Assumant qu'il a toujours des conseillers, et certainement un éditeur, sans parler de sa propre famille, il n'y a pas d'excuses.
On ne peut donc que conclure que vue l'apparent effet du passage des années, ou des conséquences liées à sa santé, l'ex Président a été encouragé, donc utilisé, à faire de telles observations à cette période critique à moins d'une année des présidentielles.
Comme déjà écrit, il y a toujours ceux qui pensent 'n'importe qui plutôt que de subir encore une fois Sarkozy'. Cette réflexion désinvolte est même devenue assez courante. Parmi ce monde il existe même des 'nostalgiques', ceux pour qui le 'ni ni', le 'juste milieu' politique, ou impolitique, pratiqué par Chirac et d'autres avant lui, appartient au 'bon vieux temps' français. Le temps où l'on n'a qu'à faire la grève pour obtenir ce que l'on veut. Alors de telles allusions venant de Chirac à l'égard de Nicolas Sarkozy pourraient quand même semer un peu de trouble au sein de la majorité.
Si Chirac, malgré l'effet d'âge, etc., se réjouissait au fond de pouvoir ajouter de telles observations inutiles, et inexactes à propos du Président, c'est aussi parce qu'il retient toujours des sentiments négatifs, et peut-être autant que Dominique de Villepin, à l'égard de Sarkozy.
Mais tous les deux ont toujours 'raisonné à tort' à propos de ce dernier. La volonté du Président n'a jamais été fondée sur le genre d'ambition personnelle qu'ils semblent imaginer. Si cela a été le cas Sarkozy aurait été plutôt populiste. Pour assurer sa ré-élection il aurait été prêt à faire davantage de compromis, aussi, bien entendu, avec les syndicats.
On l'avait déjà affirmé. Pour lui il n'y avait jamais eu question de gagner un concours de sondages. Son ambition est limitée à ce qu'il est convaincu être de son devoir, et ce qui est juste et bien pour la France, et par extension pour le monde entier.
Il est motivé purement par ses convictions sincères, et il en assume totalement la responsabilité et les conséquences.
Malgré l'opinion de Monsieur Chirac, qui manifestement devrait être surveillé de plus près dorénavant, il n'y a personne actuellement sur la scène politique française qui a autant de convictions, avec autant de détermination et de courage pour les appliquer, que le Président actuel.
On n'entend que des mots, des phrases toutes faites et souvent vides, de l'opposition, mais évidemment les actes et les engagements parlent beaucoup plus fort.
Si on n'est pas d'accord avec cette opinion, alors que l'on présente son point de vue- pour que l'on puisse entamer un échange plus intéressant et constructif (espérons) que des observations irrespectueuses, inutiles et mal fondées.
Text and dessin © Mirino. June, 2011
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