Connivence



Dans Europe infondée, comme introduction j'ai fait allusion brièvement à l'abus de la justice en France, une soi-disant justice qui depuis huit mois a mis l'ancien Président de France, Nicolas Sarkozy, sur écoute, dans l'unique espoir de pouvoir trouver de quoi pour le disqualifier politiquement.
Depuis il semble de plus en plus évident que F. Hollande est personnellement impliqué dans cette affaire inouïe, un effort acharné d'empêcher l'ancien Président de revenir sur la scène politique. Mais une telle révélation impliquant le chef d'Etat n'étonnerait personne.

Lorsque F. Hollande, sous pression, a faiblement fait mine d'être garant de la justice, il a négligé de garantir le principe essentiel de l'impartialité de la justice. Mais manifestement il ne pouvait pas faire autrement, car c'est clair que la justice sous l'exécutif socialiste est grotesquement partisane. Par contre ce qu'il n'a pas omis dans son adresse en tant que garant du "bon fonctionnement" de la justice, était le principe de la présomption d'innocence. Malheureusement pour lui, mais certainement pas à son insu, c'est justement ce principe qui a été violé lorsqu'on a mis l'ancien Président sur écoute, car il n'y a aucune raison tangible, aucune évidence, pour l'accuser de quoi que ce soit. La présomption d'innocence aurait donc dû prévaloir au lieu d'avoir utilisé des moyens exceptionels employés plutôt pour contrer la grande criminalité ou le terrorisme, ainsi assurant la sécurité de l'Etat si jamais il y avait une telle menacée.

Mais le scandale ne s'arrête pas là car cette justice dont la balance est clairement en panne, a eu la très mauvaise idée de mettre l'avocat de N. Sarkozy aussi sur écoute.
L'amateurisme de cette prétendue justice est encore plus flagrant (sans trop référer au "mur des cons") par le fait que certains extraits des enregistrements ont été confié à Le Monde et à MédiaPart pour qu'ils puissent les publier. Si donc la justice prend de telles libertés avec les résultats de son "enquête", ces résultats doivent être trop vide de contenu pour pouvoir mériter le secret d'instruction et justifier la moindre accusation judiciaire.
Publier des extraits quelconques dans l'espoir de pouvoir dénigrer l'ancien Président doit s'agir donc de plan B.
Mais ce n'est pas fini, car la justice ou ceux qui ont confié ces extraits à certains média pour leurs bons soins, pourraient être poursuivi pour violation du secret d'instruction en ce qui concerne l'avocat de N. Sarkozy, sinon violation de vie privée et de la présomption d'innocence de ce dernier.
L'avocat de l'ancien Président a déjà disposé une plainte pour cette violation. Naturellement par la suite nous allons voir le bon fonctionnement de la justice sous la tutelle exemplaire de F. Hollande.

Dans cet article d'hier de Le Point on peut voir une vidéo prise en 2010 dans laquelle Monsieur Hollande expose clairement sa connivence avec Edwy Plenel, ancien trotskiste et fondateur du site MédiaPart (site journal plutôt de l'extrême gauche). Ce que F. Hollande dit, même à cette époque, révèle clairement déjà non seulement ses intentions immorales d'exploiter les services de la presse au détriment de N. Sarkozy, mais ces vidéos soulignent sans façons le non respect qu'il avait pour le Président aussi à ce moment là, et donc par extension pour la France et la démocratie en général.
Il est aussi intéressant de savoir que Monsieur Plenel et Monsieur Hollande ont le même avocat, Maître Jean-Pierre Mignard. Ce dernier est aussi un ami de Monsieur Hollande.
Alors l'histoire des écoutes et des connivences d'Etat apparaît comme une très mauvaise pièce de théâtre qui se révèle petit à petit derrière un vieux rideau pourri qui se retire lentement.

Dernièrement Nicolas Sarkozy a rompu son silence pour la première fois depuis l'élection de F. Hollande. Il a eu raison de le faire car, on ne peut pas continue à accepter que la justice soit piétinée, abusée et instrumentalisée pour les fins politiques. Il a écrit une tribune dans le Figaro publié aujourd'hui (21 mars 2014). Après l'avoir lu il faut avoir beaucoup de mauvaise foi pour lui prêter des intentions partisanes, négatives ou même d'esquiver la "justice".  Mais bien entendu même la vérité n'a pas de pouvoir contre les mauvaises langues des gens dévoré par la haine. Même avant d'avoir pu lire ce que l'ancien Président avait à dire, ses détracteurs ne pouvaient pas attendre avant de déverser leur bile de balivernes, Désir en tête, naturellement, comme toujours.
Cette petite tribune est donc à lire. C'est bref, mais on peut être confiant que c'est bien plus intéressant et convaincant que ce que les perpétrateurs de cet abus de la justice, commandité par un chef d'Etat (qui manifestement a un besoin permanent du soutien de certains média) auront à dire pour essayer de se justifier par la suite. 

Bien entendu les réactions révèlent la taille des intéressés.
De F. Hollande: 'Je ne répondrai à aucune polémique parce que je suis président de la République et que j'ai ce devoir d'assurer le respect des principes qui fondent notre organisation judidiciaire et notre République'. En somme rien, de la fumée arrogante comme d'habitude. Mais cette tribune ne s'agit aucunement de polémique. Il s'agit de la vérité, et le chef de l'Etat devrait être le premier à s'en rendre compte.

Quant à Marine Le Pen, elle aurait mieux fait de se taire.
La ministre de la Justice, parle d'une "injure" inacceptable. Mais N. Sarkozy n'a jamais nommé de noms, il a fait allusion aux fonctions, car manifestement il y a disfonctionnement et abus judiciaires. La ministre de la Justice est la première responsable. Elle ne devrait jamais être "injuriée" par la vérité. Sa responsabilité c'est de la faire valoir et de la défendre, ce qui n'est pas le cas. Dans la matière de la vérité elle est loin d'être exemplaire. Pour une Garde des Sceaux c'est inacceptable.

Le Premier ministre parle d'une "grave faute morale". S'il s'agissait d'une auto-critique, Il ne pouvait pas trouver une meilleure phrase. Le PM, le ministre de la Justice et le ministre de l'Intérieur ont justement commis une grave faute morale en harcèlant sans trêve selon un besoin curieusement tordu d'un chef d'Etat, l'ancien Président avec un dossier légal totalement vide. Dans leur acharnement ils ont donc bafoué le principe de la présomption d'innocence, violé le secret d'instruction ainsi que la vie privée d'un individu, sa famille et son avocat.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a accusé Nicolas Sarkozy de s'en prendre "au fondement même de l'État de droit". Le ministre de l'Intérieur croit-il incarner tout seul le fondement de l'Etat de droit? Mais il va sans dire que la raison pour laquelle l'ancien Président a rompu son silence n'a pas été pour s'en prendre à la justice en soi, mais à la dérive de la justice, exercée par ces courtiers du "Roi".

Monsieur Sarkozy a été catégorique. Il sait que la grande majorité des magistrats défend les principes fondamentaux de la justice qu'il respecte totalement, mais il n'accepte pas cette dérive partisane, cet acharnement interminable, cet abus de la justice et de certains média ciblés uniquement pour lui nuire, et il a parfaitement raison. C'est manifeste d'ailleurs que la grande majorité des français, de tous bords politiques compris, sont d'accord. On en a assez.
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La positive évolution de la démocratie dépend sur la stature de la majorité. C'est à dire que la démocratie est capable de se détruire petit à petit lorsqu'elle est déterminée par une majorité médiocre. Ce n'est pas une conviction politique, c'est une conviction fondée sur la logique.
Le totalitarisme est le produit d'une volonté médiocre. La volonté des dupes. Ceux qui sont facilement manipulés et amenés à croire que l'Etat patriarche, qu'il soit idéologique ou religieux, peut résoudre tous leurs problèmes. Ils sont même assez naïfs de faire confiance aux imposteurs. On a vu ce phénomène et son danger esquivé de justesse en Egypte. On risque de le voir ailleurs. C'est même un phénomène qui pourrait se développer graduellement en Europe, si on ne prend pas assez garde. L'élection d'un incompétent fabriqué par certains média, au détriment des intérêts essentiels d'une nation, est déjà un bon exemple. En somme un début possible de ce phénomène.

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Text et vignette © Mirino. Sources- Le Point and le Figaro, with thanks. March, 2014

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