Si le Paradis
Est l'œuvre d'une vie
C'est donc ce que l'on fait
Pour le rendre ainsi.
C'est comment on est,
Ce que l'on peut faire
Pour que le Paradis même
Règne sur terre.
Est l'œuvre d'une vie
C'est donc ce que l'on fait
Pour le rendre ainsi.
C'est comment on est,
Ce que l'on peut faire
Pour que le Paradis même
Règne sur terre.
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Si les oiseaux avait la faculté de raisonner à un niveau qui égale l'altitude où ils peuvent voler, ils questionneraient sérieusement la capacité intellectuelle et donc le destin de l'homme. Ceux qu'ils voient si petits en bas, acharnés à s'entre-tuer, par exemple. Si en plus ils savaient que de telles guerres étaient provoquées par la vanité d'un seul homme qui s'accroche au pouvoir, ou par les illuminés qui se persuadent que Dieu leur donne le droit de faire mal, alors ils seraient convaincus que l'homme est incurablement fou, qu'il n'y a plus d'espoir pour humanité.
Albert Einstein disait 'I fear the day that technologie will surpass our human interaction. The world will have a generation of idiots.' ('Je crains que le jour où la technologie surpassera notre interaction humaine. Le monde aura une génération d'idiots').
Lorsqu'on voit comment ces nouvelles technologies sont mises en pratique, comment on les innove et les adapte pour satisfaire les caprices humains actuels, ou les besoins littéralement superficiels et assez pathétiques, pour les vendre au plus vite, c'est tristement évident que la préoccupation visionnaire d'Einstein eut été bien fondée.
La nouveauté technologique qui donne priorité à la facilité, paraît avoir subrogé ou subordonné l'intelligence et les aspirations créatives humaines, et semble même encourager une régression intellectuelle, qui inclut la violence, l'immoralité et la perversité cynique. Qu'est ce qu'il y a de pire, par exemple, que d'utiliser les mobiles non seulement pour filmer les débilités, mais pour filmer les crimes atroces comme les viols collectifs, ou pour déclencher les bombes à distance pour tuer aveuglément? Smart phones, dans les mains de crétins et de monstres.
Comment peut-on sauver le monde, si on n'arrive même pas à se sauver nous mêmes? Comment avancer de manière positive et digne quand on donne priorité aux idéologies périmées, figées ou extrêmes, menteuses et malsaines, qu'elles soient politiques ou religieuses? Ne sont-elles pas aussi des prisons? Nietzche l'avait bien souligné ainsi que Renan.
La quête pour l'égalité, par exemple, est une quête organisée par des charlatans, et encore plus lorsqu'ils savent pertinemment bien eux-mêmes, et peut-être encore mieux que ceux qui les opposent, à quel point l'égalité est contre-nature, donc impossible. Puis comme disait Honoré de Balzac- 'L'esprit d'égalité extrême conduit au despotisme d'un seul.' On l'a d'ailleurs bien vu à travers l'histoire.
Ces prétendus 'réformateurs' qui cachent leur vrai objectif derrière un masque tartuffien de fausse générosité et de faux partage parcimonieux.
C'est aussi vrai que 'Plus nous volons hauts, et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler.' Nietzsche encore.
Mais essayons quand même de nous envoler au moins assez haut pour retrouver la lumière, l'air sain, la paix, l'ordre et la beauté. Ce petit vestige de paradis imaginaire. Dans ce dernier asile, ce petit jardin fleuri, essayons de raisonner de manière plus positive et donc optimiste.
Même si la nature humaine reste obstinément fidèle à elle-même à travers la nuit du temps, sur ce chemin qui conduit l'homme, tant bien que mal, vers son avenir; il est difficile à croire et accepter que le destin final, celui déjà écrit, est sa propre destruction.
Mais pour la Terre, par contre, peut-on être aussi optimiste? Pour sauver notre monde, il faudra d'abord carrément changer la nature humaine, ce qui est impossible. Bien évidemment on a toujours la capacité admirable pour s'adapter aux nouvelles circonstances, changements climatiques, catastrophes naturelles ou artificielles, progrès technologiques, etc., mais notre nature humaine ne change point.
Peut-être s'il y avait de la vérité dans la théorie que le singe fut l'ancêtre de l'homme, il y aurait eu une évolution constante en ce qui concerne aussi la nature humaine, mais cette théorie darwinesque devient de plus en plus invraisemblable. D'ailleurs si c'était vrai, il y aurait toujours une évolution constante chez les singes, ce qui n'est aucunement évident.
On revient donc à l'hypothèse du Cycle de Noé. L'idée que l'on est venu d'ailleurs et que peut-être ce ne serait pas la première fois non plus. Devrait-on conclure donc que même les mondes sont consommables? Qu'avec le temps l'homme, ou un être d'intelligence semblable, en épuisant les ressources naturelles, détruisant sans recours donc sa planète, se contraigne à créer le moyen (l'Arche de Noé) de partir trouver ailleurs une autre planète vivable pour y recommencer de nouveau à perpétuer la vie?
Sinon, l'espoir serait limité uniquement à celui de la contre-réaction. L'espoir fondé sur la conviction que l'univers y compris son mécanisme et évolution incroyable, n'a pas été créé par hasard. Que la vie sur terre eut un début, et donc forcément elle aura ainsi une fin. Même si cela est très difficile à admettre, l'idée que l'histoire de l'Homme est déterminée et limitée par l'histoire de la Terre; par la loi universelle, la mort de notre planète devrait déterminer la naissance d'une autre, et ainsi de suite.
Il est quand même préférable de croire que l'homme fait néanmoins parti intégral mais infinitésimal de cet univers, et que son destin est beaucoup moins limité, sinon illimité, et ceci totalement hors delà de ses préconceptions, de tout ce qu'il est capable d'imaginer. Mais quoi qu'il en soit, et en fin de compte, c'est fortement probable que ce n'est pas seulement lui qui décide..
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Illustration, text and doggerel © Mirino (PW) February, 2013
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