Je m'appelle Sara, je suis âgée de quinze ans. Mes parents sont divorcés depuis mes six ans. J'ai un frère de deux ans de plus que moi. Je suis née a Nice. Je suis en troisième. Ma source d'inspiration? Ma vie, mes vécus ainsi que mes livres. Comment je m'imagine quand j'aurais 30 ans? Journaliste, voilà ce que j'aimerais faire dans ma vie. Mon vrai but ultime est d'être journaliste et écrivain.
Ecrire est une passion. Ecrire est vital pour moi. Libérée, être heureuse, voici les synonymes d'écrire ou ce qu'il représente pour moi. J'écris sur Facebook, j'ai une petite page, (qui a 1,280 mentions à peine) et j'en suis fière. Quand j'écris je suis sereine, heureuse. Je suis moi-même. Mes thèmes sont sombres, tristes mais bien réels. On ne sent pas dans ces textes l'eau de rose, mais une odeur de réalité qui peut parfois choquer. Voilà mon style..
'Michael,
Cela va faire trois mois que tu es parti, trois mois que tu m'as laissée seule avec elle. Ces crises sont de plus en plus violentes, la maladie a pris le dessus. Te souviens-tu quand on était enfant et qu'on disait que quand on grandirait ça s'arrangerait? Eh bien nous nous sommes trompés. Les larmes sont présentes Michael, la folie est en elle.
Je ne sais plus quoi faire. Elle m'a volé mon enfance, mais là elle me vole mon adolescence. Je comprends que tu sois parti, mais as-tu pensé à moi un seul instant? Je ne supporte plus de la voir ainsi, elle souffre réellement, elle accuse la terre entière. Elle n'a plus personne maintenant. Seulement moi et les souvenirs de son ancienne vie.
Michael j'ai peur. Peur car je ne sais pas comment je vais réagir une fois de plus quand je recevrai encore un SMS pour me dire qu'elle veut mourir. Aujourd'hui elle se porte bien, c'est une journée de gagner pourrais-je dire. Mais j'en ai marre de faire semblant Michael. Je sais que je dois être forte mais c'est tellement dur de voir maman ainsi. Le matin elle rit, le soir elle me balance des verres dessus. Alors je m'enferme dans ma chambre, et j'attends. J'attends quoi? Je ne sais pas, sans doute que ça se finisse. J'attends le moment où je ne pleurerais plus, mais il n'arrivera jamais. C'est seulement une illusion. Mon petit espoir. Tu sais ce qu'il s'est passé la dernière fois? Elle m'a viré de la maison. Pour quelle raison? Aucune, seulement qu'elle était fatiguée.
Michael je ne peux plus vivre ici mais je ne peux l'abandonner. Elle n'a toujours pas de traitement, elle refuse d'aller voir un médecin. Elle se croit normale mais nous savons bien qu'elle ne l'est pas. Michael sauve-moi de cet enfer continuel, sauve-moi de cette vie qui me tue chaque jour de plus en plus car un jour je vais craquer. Michael je ne veux pas être comme elle car... Car maman est atteinte de bipolarité et ça la tue comme ça me tue.
Amandine.'
*
Le Silence
Le silence fait peur, le silence est hors du temps. Sans la parole, l'humain ne vaut pas mieux qu' une bête. Le silence nous ramène jusqu'à nos origines. Jusqu'à la création de notre monde. Jusqu'à l'inconscience de ce monde-ci. Avant que tout soit éphémère.
Le silence peut être une marque de faiblesse ou de force. Il peut être bien ou mal interprété. Il peut nous être fatal, il peut créer de la tristesse, de la douleur. Le silence réduit un monde en cendres.
Le silence est redouté par presque tout le monde. La peur de ne plus pouvoir s’exprimer, la peur de ne plus être entendu. La peur qu'on nous oublie. Le silence marque tout ce qu'on ne peut pas aboutir, il marque notre impuissance à gérer notre monde ainsi que nos vies.
Il nous fait retourner à l'origine des choses. Là ou tout a commencé. Il nous donne la vérité, il nous révèle notre impuissance. Il nous ramène à l'état sauvage, un état primitif où nous ne sommes plus rien. Il nous montre qu'il peut être plus fort que tout. Il est peut être invisible mais il est bien présent. Il est toujours à nos côtés, et il peut se manifester à un moment de doute, un moment ou nous sommes faibles.
Le silence est d'une certaine manière l'allié de la mort. Il marque le temps où nous ne sommes plus de ce monde. Le moment où l’impuissance à pris le dessus. Le silence est un tout comme un rien. Il sauve des vies comme il en détruit. Il fait valoir nos faiblesses tout comme nos forces. Il peut être autant bénéfique que maléfique. Nous sommes impuissants face au silence.
Le silence peut être une marque de faiblesse ou de force. Il peut être bien ou mal interprété. Il peut nous être fatal, il peut créer de la tristesse, de la douleur. Le silence réduit un monde en cendres.
Le silence est redouté par presque tout le monde. La peur de ne plus pouvoir s’exprimer, la peur de ne plus être entendu. La peur qu'on nous oublie. Le silence marque tout ce qu'on ne peut pas aboutir, il marque notre impuissance à gérer notre monde ainsi que nos vies.
Il nous fait retourner à l'origine des choses. Là ou tout a commencé. Il nous donne la vérité, il nous révèle notre impuissance. Il nous ramène à l'état sauvage, un état primitif où nous ne sommes plus rien. Il nous montre qu'il peut être plus fort que tout. Il est peut être invisible mais il est bien présent. Il est toujours à nos côtés, et il peut se manifester à un moment de doute, un moment ou nous sommes faibles.
Le silence est d'une certaine manière l'allié de la mort. Il marque le temps où nous ne sommes plus de ce monde. Le moment où l’impuissance à pris le dessus. Le silence est un tout comme un rien. Il sauve des vies comme il en détruit. Il fait valoir nos faiblesses tout comme nos forces. Il peut être autant bénéfique que maléfique. Nous sommes impuissants face au silence.
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Lorsqu'on voit les enfants grandir, tout comme la floraison de sa propre fille; et même si on n'est pas leur vrai grand-père, malgré soi, on devient quand même leur grand-père adopté, et c'est tout à fait naturel et bien comme ça.
Aussi naturellement on prend d'autant d'intérêt à les voir grandir et se développer, sans jamais voir le temps passer.
Il y a Pierre, l'observateur sensible, et l'artiste, avec lequel j'ai bien de choses en commun. Il y a Greg et Laura, si naturels, prévenants et plein d'amour sans réserves ou d'arrière pensées. Il y a la petite Alexandra, déjà très mure et intelligente pour son tout jeune âge. Grand comme Greg il y a aussi Antoine, avec ses mains élancées d'un pianiste ou d'un chirurgien, gracieux et soucieux.
Puis il y a Sara.
Elle a écrit sa propre introduction. Aucun besoin d'en ajouter. Malgré ce bel jeune âge fleurissant, elle écrit fort bien.
Pour cette raison j'ai l'honneur de publier deux petits exemples de ses premiers écrits, car je suis persuadé que dès aujourd'hui elle mérite d'être lue et appréciée, et sans doute bien davantage avec le temps, ce temps que l'on ne voit jamais passer.
Et je la remercie et l'embrasse bien fort.
Aussi naturellement on prend d'autant d'intérêt à les voir grandir et se développer, sans jamais voir le temps passer.
Il y a Pierre, l'observateur sensible, et l'artiste, avec lequel j'ai bien de choses en commun. Il y a Greg et Laura, si naturels, prévenants et plein d'amour sans réserves ou d'arrière pensées. Il y a la petite Alexandra, déjà très mure et intelligente pour son tout jeune âge. Grand comme Greg il y a aussi Antoine, avec ses mains élancées d'un pianiste ou d'un chirurgien, gracieux et soucieux.
Puis il y a Sara.
Elle a écrit sa propre introduction. Aucun besoin d'en ajouter. Malgré ce bel jeune âge fleurissant, elle écrit fort bien.
Pour cette raison j'ai l'honneur de publier deux petits exemples de ses premiers écrits, car je suis persuadé que dès aujourd'hui elle mérite d'être lue et appréciée, et sans doute bien davantage avec le temps, ce temps que l'on ne voit jamais passer.
Et je la remercie et l'embrasse bien fort.
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Text © Sara (edited). Photo and epilogue © Mirino, May, 2013
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