Ce qui s'est passé récemment en France ne correspond pas trop avec 'le Printemps des poètes amoureux'.
Comme le Président F. Hollande et son PM Monsieur Ayrault chutent considérablement dans les sondages, le gouvernement semble avoir été sommé de contrer la tendance par une action prompte, vigoureuse et concertée.
Depuis que les sondages ont démontré que si jamais N. Sarkozy revenait à nouveau (de façon Zoroesque) sur la scène politique, les français voteraient pour lui plutôt que pour F. Hollande, un certain juge Gentil (il s'agit de son nom et aucunement d'un adjectif) a fait son entrée sur la scène. On a dès lors la nette impression que son objectif, selon les besoins des autorités, est de trouver un prétexte légal pour bloquer toute possibilité de retour de l'ancien Président.
L'accusation, si jamais on pourrait la qualifier comme telle, est 'abus de faiblesse', comme si Monsieur Sarkozy représente le méchant loup dans 'Le Petit Chaperon Rouge'. Manifestement on veut faire croire aux français que N. Sarkozy a pris avantage de la soi-disant faiblesse de Mme. Bettencourt pour qu'elle lui glisse un bonne somme d'argent dans sa poche l'aidant ainsi a financer sa campagne présidentielle de 2007. Que Mme. Bettencourt ait une petite faiblesse pour N. Sarkozy est tout à fait plausible, et parfaitement légale d'ailleurs, mais de croire que ce dernier en abuse serait plutôt absurde et risible.
Il parait que l'évidence soit fondée uniquement sur le fait que N. Sarkozy a rendu visite à la famille Bettencourt à une certaine date- clairement noté d'ailleurs dans un carnet de l'ancien Président. Mais le juge Gentil essaie de prouver que N. Sarkozy a visité la famille Bettencourt plus d'une fois... Voilà sur quoi se fonde le cas impressionnant du juge Gentil.
Si Mme. Bettencourt tenait à aider N. Sarkozy à financer quoi que ce soit, une seule visite aurait suffi largement de toute manière, et si cet illustre juge voulait justifier son accusation contre N. Sarkozy 'd'abus de faiblesse', ce ne devrait pas être trop difficile à prouver que ce dernier avait bien reçu une somme importante d'argent de Mme. Bettencourt. D'ailleurs si c'était bien le cas, on l'aurait su depuis longtemps, et F. Hollande aurait pu alors l'utiliser contre l'ancien Président comme arme supplémentaire de sa campagne lors des dernières élections. A cet égard Monsieur Hollande n'aurait pas eu la moindre gène.
Voilà pourquoi il semble évident que ce juge se comporte de manière plutôt partisane, voire politique, au lieu de se soucier de vouloir apparaître comme un champion exemplaire et noble de la justice qui tient tout simplement à défendre son beau principe pur et impartial comme il aurait fallu.
Car dans ce second cas, il aurait commencé son enquête il y a au moins cinq ans. Pourquoi tout à coup il tient à régurgiter un cas vide, si ce n'était pas pour essayer de bloquer la possibilité d'un retour éventuel de N. Sarkozy?
En même temps que la TV étale ce faux procès contre N. Sarkozy, comme s'il s'agit de la Une, donc d'une importance monumentale, il y a eu une grande manifestation à Paris contre la loi de légalisation du mariage gay. Il faut souligner que personne ne manifeste contre l'homosexualité. La préoccupation de ceux qui manifestent est plutôt limitée à l'égard du droit des couples homosexuels d'adopter les enfants. Car il y a quand même de bonnes raisons de croire qu'un tel arrangement n'est pas le plus idéal ni pour un jeune garçon, ni pour une jeune fille. On en a déjà fait allusion à ce propos sur Mariage.
Il parait que la manifestation de dimanche dernier ait été très importante. On dit qu'il y avait plus d'un million. On a cité 1.4 million. La police avance un autre chiffre peut-être pour faire plaisir aux autorités, mais leur version est ridiculement irréaliste.
Ce qui importe quand même est que cet énorme cortège paisible de manifestants a été bloqué à l'Etoile. Sans doute soucieuses d'essayer de diminuer l'aspect de cette manifestation gigantesque, les autorités ne voulaient pas que les manifestants aient accès aux Champs Elysées. Mais bloquer un tel cortège énorme de gens comporte quand même des risques considérables. Certains participants ont témoigné qu'il y avait un danger tel que les gens auraient pu être piétinés et même écrasés par l'accumulation de pression des nouveaux arrivants. La police, heureusement, a ouvert des accès vers les rues alternatives à temps.
Naturellement lorsqu'on bloque un tel nombre de manifestants il y a toujours une réaction. On prétend même qu'il y avait des extrémistes, ce qui a justifié l'emploi de gaz lacrymogène. Mais sur la TV on n'a pas vu des casseurs ni des voyous. Par contre on a vu des jeunes filles malmenées, des adolescents en train de suffoquer, tous en essayant de se protéger avec leurs écharpes.
Parmi les personnalités il y avait Christine Boutin, (Présidente du parti Chrétien Démocrate) assommée par le gaz, allongée même par terre.
Il est certain que si cette manifestation avait été organisée pour promouvoir les mariages gay, y compris bien entendu l'adoption des enfants par ces derniers, et même le GPMA, etc., un tel blocage, sans considérer l'utilisation de gaz-lacrymogène, aurait été totalement hors de question. Jamais un tel comportement des forces de l'ordre aurait été autorisé par le gouvernement. Les Champs Elysées auraient été ouverts et exploités glorieusement. De même que si la manifestation était syndicale, malheur à ceux qui auraient même osé penser à empêcher ces divinités de gagner leurs objectifs planifiés, en brûlant leurs pneus, en créant le désordre, en cassant si jamais l'envie leur en prenait par hasard, et en bloquant et en incommodant tout le monde en générale comme d'habitude.
Comme commenté déjà dans Le Point à ce propos, les socialistes aiment prétendre défendre le principe d'égalité. L'égalité appartient autant à eux que les roses. Mais cette manifestation était justement pour que les intérêts des enfants soient protégés. Que tous les enfants puissent bénéficier 'également' de la meilleure situation parentale possible. Incontestablement il s'agit de bénéficier également d'une mère et d'un père qualifiés et responsables.
Le principe de l'égalité donc, ne s'applique qu'à ceux qui suivent servilement le cortège socialiste. Jamais elle ne s'applique à tous les français.
Ce fameux idéal est donc toujours celui de la Révolution. L'égalité est seulement applicable-en principe, car en réalité elle est impossible à réaliser- tant que l'on est du 'bon côté', tant que l'on accepte les lois imposées par les socialistes.
Mais comme disait aussi Manuel Valls, ministre de l'Intérieur : 'on n'a pas utilisé de tirs de grenades lacrymogènes'. Relativement il aurait pu déclarer que 'l'on n'a pas quand même utilisé des armes anti-aériennes'...
Mais revenons au cas suspect qui parait être fabriqué exprès, mais de rien, contre N. Sarkozy. On dirait qu'il y a une liaison évidente entre ces deux histoires. Il va sans dire que la justice se renie totalement lorsqu'on essaie de l'utiliser comme arme politique. Elle n'existe plus lorsqu'elle est sujet de telles considérations partisanes. Elle est substituée uniquement par l'abus, un délit en soi, bien entendu.
Si l'égalité a un sens limité, (car la réalité de la nature ne la reconnaît point) elle s'applique certainement à la justice. La justice ne peut pas fonctionner autrement. Le symbole de la balance de la justice est justement la balance de cette équilibre, la balance d'égalité.
Il semble évident donc que l'on abuse de la justice en exploitant un pouvoir personnel lorsqu'on fabrique un procès sans aucune preuve, aucun contenu, et donc sans aucune justification. On abuse de la justice en exploitant un pouvoir personnel lorsqu'on autorise la police à bloquer une manifestation, et même d'utiliser le gaz-lacrymogène pour empêcher un cortège très important d'avancer. D'empêcher ainsi la liberté d'expression dans un pays démocratique est bien évidemment inacceptable.
Peut-être de telles pratiques peuvent prévaloir ailleurs dans les pays totalitaires dirigés par des tyrans, mais lorsqu'on essaie de les appliquer dans un pays européen comme la France, et malgré le soutien continuel et aveugle de certains média français, le chef d'Etat ne devrait pas s'étonner des résultats. Car il ne peut que rendre pire sa situation déjà assez problématique, en accélérant sa chute dans les sondages, d'une insondable profondeur cauchmarredesque.
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Text and image © Mirino, March, 2013