Le Dutch dilemme


















Ce qui s'est passé récemment en France ne correspond pas trop avec 'le Printemps des poètes amoureux'.
Comme le Président F. Hollande et son PM Monsieur Ayrault chutent considérablement dans les sondages, le gouvernement semble avoir été sommé de contrer la tendance par une action prompte, vigoureuse et concertée.

Depuis que les sondages ont démontré que si jamais N. Sarkozy revenait à nouveau (de façon Zoroesque) sur la scène politique, les français voteraient pour lui plutôt que pour F. Hollande, un certain juge Gentil (il s'agit de son nom et aucunement d'un adjectif) a fait son entrée sur la scène. On a dès lors la nette impression que son objectif, selon les besoins des autorités, est de trouver un prétexte légal pour bloquer toute possibilité de retour de l'ancien Président.

L'accusation, si jamais on pourrait la qualifier comme telle, est 'abus de faiblesse', comme si Monsieur Sarkozy représente le méchant loup dans 'Le Petit Chaperon Rouge'. Manifestement on veut faire croire aux français que N. Sarkozy a pris avantage de la soi-disant faiblesse de Mme. Bettencourt pour qu'elle lui glisse un bonne somme d'argent dans sa poche l'aidant ainsi a financer sa campagne présidentielle de 2007. Que Mme. Bettencourt ait une petite faiblesse pour N. Sarkozy est tout à fait plausible, et parfaitement légale d'ailleurs, mais de croire que ce dernier en abuse serait plutôt absurde et risible.

Il parait que l'évidence soit fondée uniquement sur le fait que N. Sarkozy a rendu visite à la famille Bettencourt à une certaine date- clairement noté d'ailleurs dans un carnet de l'ancien Président. Mais le juge Gentil essaie de prouver que N. Sarkozy a visité la famille Bettencourt plus d'une fois... Voilà sur quoi se fonde le cas impressionnant du juge Gentil.

Si Mme. Bettencourt tenait à aider N. Sarkozy à financer quoi que ce soit, une seule visite aurait suffi largement de toute manière, et si cet illustre juge voulait justifier son accusation contre N. Sarkozy 'd'abus de faiblesse', ce ne devrait pas être trop difficile à prouver que ce dernier avait bien reçu une somme importante d'argent de Mme. Bettencourt. D'ailleurs si c'était bien le cas, on l'aurait su depuis longtemps, et F. Hollande aurait pu alors l'utiliser contre l'ancien Président comme arme supplémentaire de sa campagne lors des dernières élections. A cet égard Monsieur Hollande n'aurait pas eu la moindre gène.

Voilà pourquoi il semble évident que ce juge se comporte de manière plutôt partisane, voire politique, au lieu de se soucier de vouloir apparaître comme un champion exemplaire et noble de la justice qui tient tout simplement à défendre son beau principe pur et impartial comme il aurait fallu.

Car dans ce second cas, il aurait commencé son enquête il y a au moins cinq ans. Pourquoi tout à coup il tient à régurgiter un cas vide, si ce n'était pas pour essayer de bloquer la possibilité d'un retour éventuel de N. Sarkozy?

En même temps que la TV étale ce faux procès contre N. Sarkozy, comme s'il s'agit de la Une, donc d'une importance monumentale, il y a eu une grande manifestation à Paris contre la loi de légalisation du mariage gay. Il faut souligner que personne ne manifeste contre l'homosexualité. La préoccupation de ceux qui manifestent est plutôt limitée à l'égard du droit des couples homosexuels d'adopter les enfants. Car il y a quand même de bonnes raisons de croire qu'un tel arrangement n'est pas le plus idéal ni pour un jeune garçon, ni pour une jeune fille. On en a déjà fait allusion à ce propos sur Mariage.

Il parait que la manifestation de dimanche dernier ait été très importante. On dit qu'il y avait plus d'un million. On a cité 1.4 million. La police avance un autre chiffre peut-être pour faire plaisir aux autorités, mais leur version est ridiculement irréaliste.

Ce qui importe quand même est que cet énorme cortège paisible de manifestants a été bloqué à l'Etoile. Sans doute soucieuses d'essayer de diminuer l'aspect de cette manifestation gigantesque, les autorités ne voulaient pas que les manifestants aient accès aux Champs Elysées. Mais bloquer un tel cortège énorme de gens comporte quand même des risques considérables. Certains participants ont témoigné qu'il y avait un danger tel que les gens auraient pu être piétinés et même écrasés par l'accumulation de pression des nouveaux arrivants. La police, heureusement, a ouvert des accès vers les rues alternatives à temps.

Naturellement lorsqu'on bloque un tel nombre de manifestants il y a toujours une réaction. On prétend même qu'il y avait des extrémistes, ce qui a justifié l'emploi de gaz lacrymogène. Mais sur la TV on n'a pas vu des casseurs ni des voyous. Par contre on a vu des jeunes filles malmenées, des adolescents en train de suffoquer, tous en essayant de se protéger avec leurs écharpes.
Parmi les personnalités il y avait Christine Boutin, (Présidente du parti Chrétien Démocrate) assommée par le gaz, allongée même par terre.

Il est certain que si cette manifestation avait été organisée pour promouvoir les mariages gay, y compris bien entendu l'adoption des enfants par ces derniers, et même le GPMA, etc., un tel blocage, sans considérer l'utilisation de gaz-lacrymogène, aurait été totalement hors de question. Jamais un tel comportement des forces de l'ordre aurait été autorisé par le gouvernement. Les Champs Elysées auraient été ouverts et exploités glorieusement. De même que si la manifestation était syndicale, malheur à ceux qui auraient même osé penser à empêcher ces divinités de gagner leurs objectifs planifiés, en brûlant leurs pneus, en créant le désordre, en cassant si jamais l'envie leur en prenait par hasard, et en bloquant et en incommodant tout le monde en générale comme d'habitude.

Comme commenté déjà dans Le Point à ce propos, les socialistes aiment prétendre défendre le principe d'égalité. L'égalité appartient autant à eux que les roses. Mais cette manifestation était justement pour que les intérêts des enfants soient protégés. Que tous les enfants puissent bénéficier 'également' de la meilleure situation parentale possible. Incontestablement il s'agit de bénéficier également d'une mère et d'un père qualifiés et responsables.

Le principe de l'égalité donc, ne s'applique qu'à ceux qui suivent servilement le cortège socialiste. Jamais elle ne s'applique à tous les français.
Ce fameux idéal est donc toujours celui de la Révolution. L'égalité est seulement applicable-en principe, car en réalité elle est impossible à réaliser- tant que l'on est du 'bon côté', tant que l'on accepte les lois imposées par les socialistes.

Mais comme disait aussi Manuel Valls, ministre de l'Intérieur : 'on n'a pas utilisé de tirs de grenades lacrymogènes'. Relativement il aurait pu déclarer que 'l'on n'a pas quand même utilisé des armes anti-aériennes'...

Mais revenons au cas suspect qui parait être fabriqué exprès, mais de rien, contre N. Sarkozy. On dirait qu'il y a une liaison évidente entre ces deux histoires. Il va sans dire que la justice se renie totalement lorsqu'on essaie de l'utiliser comme arme politique. Elle n'existe plus lorsqu'elle est sujet de telles considérations partisanes. Elle est substituée uniquement par l'abus, un délit en soi, bien entendu.

Si l'égalité a un sens limité, (car la réalité de la nature ne la reconnaît point) elle s'applique certainement à la justice. La justice ne peut pas fonctionner autrement. Le symbole de la balance de la justice est justement la balance de cette équilibre, la balance d'égalité.

Il semble évident donc que l'on abuse de la justice en exploitant un pouvoir personnel lorsqu'on fabrique un procès sans aucune preuve, aucun contenu, et donc sans aucune justification. On abuse de la justice en exploitant un pouvoir personnel lorsqu'on autorise la police à bloquer une manifestation, et même d'utiliser le gaz-lacrymogène pour empêcher un cortège très important d'avancer. D'empêcher ainsi la liberté d'expression dans un pays démocratique est bien évidemment inacceptable.

Peut-être de telles pratiques peuvent prévaloir ailleurs dans les pays totalitaires dirigés par des tyrans, mais lorsqu'on essaie de les appliquer dans un pays européen comme la France, et malgré le soutien continuel et aveugle de certains média français, le chef d'Etat ne devrait pas s'étonner des résultats. Car il ne peut que rendre pire sa situation déjà assez problématique, en accélérant sa chute dans les sondages, d'une insondable profondeur cauchmarredesque.
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Text and image © Mirino, March, 2013

Dream time-zones 2



During certain periods in one's life, for some mysterious reason, one might be prone to dreaming a sequence of unrelated, fabulous dreams. And in such a vivid way that one remembers them in fine detail. 'Full colour,' complete dreams that on awakening, in the midst of these nights, one feels the need to write them down lest they be forgotten.

I refer to this now, because I recently came across a few examples, scribbled down in one of my old note books, and this took me back to that particular period. Perhaps it was during a short stay with a sister when, unconsciously, I might have been a little ill at ease or preoccupied by something.
Or could it have been that my sub-conscience was sorting out its memory banks and amusing itself in the process? Whatever, this strange, unique period lasted for about a week, six or seven almost consecutive nights of totally different dreams, each one taking place in curiously diverse locations.

The following one is peculiar because much later on, I had a similar dream. Obviously by then I had completely forgotten about this first one. In the second dream I was the tailor. And in an effort to retain my sanity, I was in the habit of kneading the piece of fine worsted fabric in the right pocket of the wet, muddy breeches of my uniform. It was during the First World War. The horrors of a winter in the trenches.
The following of the first dream is exactly as I wrote it, in the middle of the night, many years ago.
 
*

A clearing somewhere near the edge of a wood in Russia. A small outpost consisting of a radio operator's cabin and a Nissen hut. Near the cabin there is a dug out where two soldiers are supposed to be on night guard duty.

It is early evening and there's a damp mist. It's cold.
One of the soldiers is a young man perhaps less than twenty. He is not very intelligent, but he has a pleasant nature. The other one is a good deal older, about fifty-five. He is a tailor by profession. To remind him of the past and his trade which he misses, he keeps a piece of fine, woven cloth in his coat pocket. From time to time he nostalgically feels the cloth between his index finger and thumb.

Both men have been on active duty for quite a long time, and are weary of the war.
The tailor has also a photograph of a very pretty Russian girl that he found in the wallet of a dead soldier. On the back of the picture, is written the name and address of the girl. Occasionally he looks at the photograph and he remembers when he was younger. He never married.

Here, the fine cloth in his pocket, as well as the photograph, have become his reason of being and means of escaping from the war and the intolerable routine. He withdraws into a blissful fantasy, thanks to the photograph and his piece of cloth. He has decided that he will send a letter to the girl enclosing the photograph with the fine fabric.

Earlier, an attack was planned by the enemy to destroy the outpost, and this was carried out successfully that same night. The enemy completely surprised the Russian defenders and suffered no casualties.
Before the tailor was killed, a fleeting thought of the drill procedure that he knew by heart yet failed to comply by after all this time, ran through his mind and even made him wanly smile. 
The sepia photograph and the piece of woven cloth were buried with him.
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Text and image © Mirino. Marche, 2013

La Gioconda



















La Gioconda. L'icône éternelle. Un portrait qui est plus un repère monumental dans l'histoire de la civilisation, qu'un portrait de qui que ce soit.
On l'a déjà affirmé, il me semble que ce chef-d'œuvre soit l'âme de Leonardo même, donc en somme un auto-portrait de son âme. Et peut-être Freud avait raison de croire que le visage calme et serein, qui semble aussi partager subtilement des réminiscences avec son créateur, avait un rapport maternel avec Leonardo da Vinci. 'L'excessive tendresse de la mère' délicatement réveillée dans les souvenirs de son enfance. Ce sourire fameux de la Monna Lisa fait partie intégrale de l'œuvre entière et de son secret éternel.

Les autres interprétations freudiennes, comme l'allusion à l'homosexualité de Leonardo, fondée sur une reconstruction de la Gioconda travestie, habillée et coiffée comme un jeune garçon, sont bien moins crédibles. Dans les années '20, il y avait toujours le dadaïsme, qui, contraire à l'œuvre de Leonardo, était bien éphémère. Né pendant la première guerre mondiale, ce mouvement intellectuel mettait toutes considérations et valeurs culturelles, sociales et même politiques en cause. Une tendance antithétique de l'époque. Le dadaïsme opposait par principe tout ce que l'art soutenait, la Monna Lisa compris, bien évidemment.

Dix ans plus tôt il y eut aussi le vol de la Gioconda du Louvre en avril, 1911. Cet événement a suscité toute une vague d'images populaires parisiennes en forme de cartes postales, et d'illustrations-clins d'œil d'articles. Naturellement alors on commençait à pouvoir imprimer en reproduisant telles œuvres tant bien que mal, au moins en noir et blanc.

En 1913, le célèbre tableau a été retrouvé, mais l'engouement populaire ne continuait que davantage. Et on a d'ailleurs toujours une richesse de l'humour imprimée et archivée en images assez médiocre, parfois bien vulgaire, genre de carte postale de la Monna Lisa avec une moustache et une barbiche, endossée sur le côté verso par Marcel Duchamp avec les lettres LHOOQ, qui pourraient peut-être toujours provoquer des ricanements de certains esprits peu profonds même aujourd'hui.

Rien ne serait plus facile que de scanner et publier ici quelques exemples de cette petite profanation, mais ce n'est pas mon intention. Je fais mention seulement pour démontrer que lorsqu'on ne veut pas, ou n'arrive plus à apprécier quelque chose d'extraordinaire, d'exquis, un chef-d'œuvre qui défie toute explication ainsi que le temps même, certains ne peuvent pas s'empêcher de vouloir ou mettre leur

marque dessus, ou la dénigrer, la miner ou carrément la détruire. C'est un peu comme certains enfants qui veulent casser leurs jouets quand frustrés, ils n'arrivent pas à comprendre comment ils fonctionnent. Quand l'intellect n'est pas à la hauteur de l'œuvre (ou de la technologie, comme c'est souvent le cas aujourd'hui).

Mais ce phénomène n'était pas alors limité aux esprits populaires. Certains artistes parmi lesquels Fernand Léger, Casimir MaléviČ, Gilbert Legrand, Zofia Szalowska, Angela Mekusa ont utilisé aussi l'icône de Monna Lisa. Photographes comme Philippe Halsmen, Richard Rein, etc., ont aussi ajouté leurs touches éphémères et donc sans grande valeur. Comme bien d'autres, moi aussi j'ai utilisé cette icône pour illustrer un point de vue, ou pour faire valoir ce qui semble à mon modeste avis, douteux, comme un comportement plutôt prétentieux ou tartuffien de certains (en Viewfinder).

Lorsqu'on essaie de chercher une reproduction assez fidèle de la Gioconda, ce n'est pas facile, mais malgré le fait que l'on tombe sur une soi-disant reproduction dotée d'un ciel bleu au lieu d'un ciel verdâtre-crème doré, rien d'essentiel de ce qui rayonne de manière quasi hypnotique de l'œuvre ne change pas outre mesure.

Ceci semble renforcer ce que j'ai écrit dernièrement à propos de la couleur et son application à l'époque de Leonardo da Vinci. Mais j'ai aussi ajouté la probabilité qu'un génie comme Leonardo utiliserait l'opposition (polarité) des couleurs instinctivement. Ceci est évident lorsqu'on regarde les couleurs du ciel et de l'eau froide contre la couleur châtaigne du cheveux, ou la couleur bleuâtre du châle avec la couleur orangeâtre des rochers derrière.

Mais ces couleurs plutôt domptées et très subtiles pour ne pas trop imposer sur le portrait même et la magie qu'il évoque, malgré leur importance tonale, ne sont pas pour autant aussi importantes que le contraste tonal et linéaire entre la calme sérénité de cette douce femme immobile et suprêmement confiante; et le mouvement du paysage agressivement raboteux, quasi sauvage et désertique derrière. Voici une partie du secret pourquoi cet œuvre nous enchante et nous hypnotise.

Car la Gioconda, son expression de douce félicité, son sublime calme, son secret immortel, (peut-être même pas partagé consciemment avec son créateur) est totalement mise en valeur par le fort contraste de cet arrière plan nerveux, ce paysage sauvage et serpentin, représentant la vie elle-même, changeante, effrayante et imprévue.

Il va sans dire que Leonardo savait très bien l'effet qu'il avait l'intention de créer en établissant une telle opposition d'atmosphère et d'ambiance, (de mood). Pour cette raison la Gioconda est aussi une expression d'amour et de respect pour la femme, pour sa force, sa stabilité, sa confiance, son stoïcisme son impassibilité, malgré la vie, (ou peut-être même à cause de la vie) ses tribulations imprévues, les cataclysmes, les guerres. D'ailleurs on sait que généralement c'est pendant les guerres que la femme est souvent inclinée à donner la vie, pour compenser en partie sans doute, pour la vie que l'homme bêtement, est alors obligé de supprimer.

A cet égard la Gioconda est le portrait d'une Déesse. Celle qui nous berce maternellement et éternellement, qui nous rassure, que quoi qu'il arrive, tout est dans l'ordre des choses. Et sans doute Leonardo da Vinci le savait bien lui-aussi.

Naturellement on pourrait continuer à écrire en ajoutant même nos rêveries et nos philosophies à l'infini à propos de ce chef d'œuvre, mais la Gioconda n'en a pas le moindre besoin. Et en tous cas elle défie et défiera totalement et toujours de telles prétentions, considérations et préoccupations. Le fait qu'à travers le temps elle a toujours suscité cette fascination extraordinaire, est évidemment aussi la preuve de sa puissance non seulement monumentale, mais aussi énigmatique, illusoire et totalement hors du temps.
On devrait ajouter quand même que beaucoup d'artistes ont essayé de réproduire la Gioconda, certainement comme exercice de technique, et peut-être pour essayer de mieux comprendre l'essence du chef d'œuvre. Certains ont réussi à faire des copies assez impressionnantes, mais personne n'a jamais réussi de manière satisfaisante. Ce n'est guère étonnant, car c'est comme peindre dans le noir, ou copier mécaniquement, sans aucune idée des sentiments essentiels, de l'âme, de la motivation, de l'objectif et de la science de Leonardo da Vinci, sans considérer le sujet même du portrait. 



La Gioconda. L'icona eterna. Un ritratto che è più un punto di riferimento monumentale sotto tutti i punti di vista nella storia che un ritratto di chicchessia. Lo si è affermato già : mi sembra che questo capolavoro sia l'anima di Leonardo stesso, insomma un autoritratto dell'anima sua. E forse Freud aveva ragione di credere che il viso calmo e sereno della donna, che sembra anche condividere sottilmente reminiscenze con il suo creatore, aveva un rapporto materno con Leonardo da Vinci. 'La tenerezza eccessiva della madre' delicatamente svegliata nelle memorie della sua infanzia. Questo sorriso famoso della Gioconda è parte integrante dell'opera e l'eterno segreto.

Le altre interpretazioni freudiane, come l'allusione all'omosessualità di Leonardo fondata su una ricostruzione della Gioconda travestita e pettinata come un giovane ragazzo, sono molto meno credibili. Negli anni '20 c'era ancora il dadaismo (molto effimero rispetto al capolavoro di Leonardo) che rappresentò una forma di contestazione culturale del tempo. Una tendenza culturale dell'epoca che si opponeva per principio a tutto ciò che l'arte sosteneva, la Monna Lisa compresa, beninteso.

Anche il furto della Gioconda dal Louvre dieci anni prima, nell'aprile 1911, ha suscitato un maremoto di immagini popolari parigine nella forma di cartolina, ed articoli illustrati. Naturalmente allora si iniziava a poter stampare riproduzioni alla meno peggio, almeno in bianco e nero.

Nel 1913, il famoso quadro era ritrovato, e l'entusiasmo popolare continuava sempre più. E del resto c'è sempre una ricchezza di humour stampata e archiviata, talvolta alquanto volgare, tipo la cartolina della Monna Lisa con un baffo ed una barbetta, firmata da Marcel Duchamp con le lettere LHOOQ, che potrebbero forse sempre provocare la risata di alcuni animi poco profondi anche oggi.

Nulla sarebbe più facile che fare qualche scansione e pubblicare qui alcuni esempi di queste piccole profanazioni, ma non è mia intenzione. Intendo solo sottolineare che quando non si vuole, o non si arriva più ad apprezzare qualcosa di bello, straordinario, squisito, un capolavoro che sfida ogni spiegazione e il tempo stesso, taluni non riescono a trattenersi dal dire la loro, per denigrarla, abbassarla, o semplicemente per distruggerla. È un po' come certi bambini che rompono i loro giocattoli quando sono frustrati perché non arrivano a comprendere come essi funzionano. Quando l'intelletto non è all'altezza dell'opera (o della tecnologia, come è spesso il caso oggi).

Ma questo fenomeno non era allora limitato agli animi popolari. Alcuni artisti fra i quali Fernand Léger, Casimir MaléviČ, Gilbert Legrand, Zofia Szalowska ed Angela Mekusa hanno utilizzato  l'icona della Monna Lisa. Fotografi come Philippe Halsmen, Richard Rein, ecc., hanno anche aggiunto i loro tocchi effimeri e dunque senza gran valore. Anch'io avevo usato l'immagine della Gioconda in modo ironico per illustrare un punto di vista, o per fare valore ciò, che al mio modesto parere, sembra un atteggiamento piuttosto presuntuoso o ipocrita di certi (in Viewfinder).

Provare a cercare una riproduzione abbastanza fedele al ritratto della Gioconda non è facile, ma nonostante il fatto che si cade su una cosiddetta riproduzione dotata di un cielo blu invece che di un cielo verdastro-dorato, nulla di essenziale cambia rispetto a ciò che irradia in modo quasi ipnotico dall'opera.

Questo sembra rinforzare ciò che ho scritto a proposito del colore e la sua applicazione all'epoca di Leonardo da Vinci ultimamente. Ma ho anche aggiunto la probabilità che un genio come Leonardo avrebbe utilizzato il contrasto (polarità) di colore istintivamente. Questo è ovvio quando si guardano i colori del cielo e dell'acqua freddi, in opposto al colore castagna dei capelli, o il colore bluastra dello scialle in opposto al colore arancione delle rocce sullo sfondo.

Ma questi colori piuttosto domati e molto sottili per non incidere eccessivamente sul ritratto stesso e sulla magia che questo evoca, nonostante la loro importanza tonale, non sono importanti quanto il contrasto tonale e lineare tra la calma serenità di questa morbida donna immobile e sommamente fiduciosa, e il paesaggio di sfondo aggressivamente ruvido, quasi selvaggio e desertico. Ecco una parte del segreto che fa sì che quest'opera ci incanti e ipnotizzi.

Poiché la Gioconda, la sua espressione di felicità morbida, la sua sublime calma, il suo segreto immortale, (di cui forse neppure il suo creatore è pienamente consapevole) è rafforzata e valorizzata dal forte contrasto di questo sfondo nervoso, da questo paesaggio selvaggio, che rappresenta la vita stessa, mutevole, spaventosa ed imprevista.

Va da sé che Leonardo era perfettamente consapevole dell'effetto che avrebbe avuto tale opposizione d'atmosfera e d'ambiente, (di mood). Per questa ragione la Gioconda è anche un'espressione d'amore e di rispetto per la donna, per la sua forza, la sua stabilità, la sua fiducia, il suo stoicismo, la sua impassibilità, malgrado la vita, (o forse perfino a causa della vita) comprese tutte le tribolazioni impreviste della vita, i cataclismi, le guerre. Del resto sapevamo che in generale è durante le guerre che le donne sono spesso più inclinate a dare la vita, per compensare in parte, secondo la natura certamente, le vite che l'uomo nella follia delle guerre, sopprime.

A questo riguardo la  Gioconda è anche il ritratto di una Dea che ci culla maternamente ed eternamente, che ci riassicura, qualunque cosa accada, per la quale tutto è nell'ordine delle cose. E senza dubbio anche Leonardo da Vinci lo sapeva bene.

Naturalmente si potrebbe continuare a parlare all'infinito aggiungendo le teorie del cerchio, ed anche i nostri sogni e le nostre filosofie a proposito di questo capolavoro, ma ovviamente la Gioconda non ne ha alcun bisogno. Ed in ogni caso essa sfida e sfiderà radicalement e sempre tali pretese, considerazioni ed analisi. Il fatto che attraverso la storia dalla creazione di questo capolavoro la Gioconda abbia sempre suscitato un fascino straordinario, è ovviamente anche la prova della sua potenza, non solo monumentale, ma anche enigmatica, illusoria e completamente fuori dal tempo.
Si dovrebbe aggiungere, comunque, che molti artisti hanno provato a riprodurre la Gioconda, ovviamente come esercizio di tecnica, e forse per provare a comprendere meglio l'essenza del capolavoro. Alcuni sono riusciti a fare versioni molto lodevoli, ma nessuno ha mai ottenuto risultati soddisfacenti. Ciò non è affatto stupefacente, poiché è come dipingere nello scuro, o copiare meccanicamente, dipingendo in modo totalmente superficiale, senza la più pallida idea dei sentimenti essenziali, dell'anima, della motivazione, dell'obiettivo, e beninteso della scienza di Leonardo da Vinci, senza considerare il soggetto stesso del ritratto.
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Text © Mirino. Sources include La Gioconda, L'illustre incompresa, with thanks. Reproductions of the Gioconda c. 1503-1519, Oil on poplar 77 cm x 53 cm (retouched where damaged, and slightly modified in colour where thought necessary by M). With thanks also to Wikipedia Commons. With many thanks to Rob for his invaluable editing and suggestions for the Italian translation. March, 2013

Voltaire and Boswell



Voltaire (1694-1778) historian, philosopher, satirist and wit. The enlightened, versatile writer is sometimes described as having also been an irreligious forerunner of the French Revolution. But this would be an error and of no credit to him. He was neither irreligious nor intolerant to religion. His views were very advanced for his time, certainly with regard to the French absolutist system. He advocated freedom of expression, freedom of religion, and above all he believed that State and religion should be totally separate. His attacks against religious dogma, religious intolerance and monarchial absolutism stoically sustained then by the Catholic Church, was to cause him legal problems, imprisonment and exile on several occasions during his life.

Ironically he had the opportunity to write his first successful play 'Œdipe' during an eleven month period of imprisonment in the Bastille. It was this work that established him as a controversial writer, philosopher and playwright.

Voltaire was in fact his nom de plume. His real name was Françoise-Marie Arouet. 'Voltaire' is an anagram of the Latin version of Arouet (AROVET LI). There is a further reverse order connotation between the regional name of 'Airvault,' in Poitou where the family's château was situated.

To avoid further imprisonment without even the right of a trial resulting from his response to a French nobleman's insult, the latter having the advantage of his family's being able to obtain a royal warrant for Voltaire's arrest, he suggested that he be exiled to England. This was accepted, and the opportunity of this three year exile as a form of punishmment, again proved to be to Voltaire's advantage. He was intrigued by the British constitutional monarchy which greatly contrasted with the French absolutist monarchy.
He also admired the work of Shakespeare, (although later, when Shakespeare gradually became popular in France, The French writer tried to set a counter example with his own theatrical works).

Voltaire was also a great admirer of Sir Isaac Newton, and this admiration eventually led him to write 'Elements de la philosophie de Newton,'  and to try his own experiments.

Well beforehand however, after his exile and on his return to France, Voltaire attempted to publish what he had learnt and admired about the English constitutional system, his views on English literature and on religious tolerance. This was published in a revised edition of his 'Letters Concerning the English Nation'  (1733). The following year they were published in French- 'Lettres philosophes.'

As his views and observations of what he considered then to be a more advanced nation compared to France regarding the defence of human rights and religious tolerance, etc., were considered as treason, the books were burnt, and he was once more forced to make himself as scarce as possible.

He fled from Paris and amused himself by restoring the Château de Cirey (Haute Marne) where he lived for fifteen years as the privileged 'guest' of Gabrielle Emilie de Breteuil, Marquise du Chatelet. She too was a renowned intellect and lover of literature. It's recorded that whilst they were together they established an immense library, a collection of over 21,000 books. They thus shared a great deal in common, at least for as long as Voltaire was obliged to avoid Paris.

In 1750 Voltaire was invited to Potsdam by an admirer, Frederick the Great. The king even granted him an annual income of 20,000 francs. For Voltaire it was an excellent arrangement, certainly for as long as it lasted. In 1752 during this period he wrote Micromégas. This short story, satirising  human nature, or folly) is considered the first example of science fiction in the history of European literature.

Voltaire's relationship with the King deteriorated however, especially following Voltaire's 'Diatribe du docteur Akakia', a satire of the theories (and power abuse imposed upon a mutual acquaintance) of Maupertuis, president of the Berlin Academy of Science. It was also written after an argument between Voltaire and Maupertuis. Consequently Frederick had all the copies burnt and even had Voltaire arrested.

Banned by Lewis XV from Paris, Voltaire bought a large estate ('Les Délices') near Geneva. The laws of Geneva at that epoch were not favourable to Voltaire because performances of plays were banned. When the osé poem The Maid of Orleans was published without his authorisation, (the version should never have been published in the first place, and he rewrote the poem thirty years later) Voltaire decided to return to France, over the border to Ferney. It was there, in an even grander estate he purchased, where he wrote Candide ou l'Optimisme (1759) a satire of the philosophy of Leibniz, for which Voltaire is perhaps most well known. It was in Ferney where he received eminent guests such as James Boswell, Adam Smith and Giacomo Casanova, amongst others.

Voltaire became a defender of victims of injustice, of which the Jean Calas case was the most famous. Voltaire succeeded in annulling the charges on the grounds of religious persecution, although for Jean Calas, only his ghost would have been comforted.

His best known philosophical work, Dictionnaire Philosophique was published in 1764.
He was 83 years old when he returned to Paris in 1778. He wanted to see the performance of Irene that was being staged there. The tiring voyage in February was almost fatal, but he recovered enough to see the performance the following month. The audience appreciation and ovation was the equivalent of a fond welcome to a returning hero. In many ways he certainly was a hero.
He died two months later on the 30 May.

Considering the rumours surrounding his criticism of the Church, of his alleged repenting on his death-bed, accepting the last rites, and other such fabulations; (including a far more credible account of a stupid, sectarian Catholic priest beseeching Voltaire to renounce Satan, and Voltaire's final words in way of reply : 'Now is not the time for making new enemies'...) the letter written by Boswell following these two abridged biographies, is all the more enlightening.


James Boswell (1740-1795) also had an interesting personality.
He was a lawyer, though never a brilliant one, perhaps because his father pushed him into law, when he was more devoted to literature and the arts. Of course, he is far more renowned as an author and a diarist, than he ever was as a lawyer.

He was born in Edinburgh. His father (Alexander Boswell, Lord Auchinleck) was a judge, and his mother a Calvinist. They were therefore both strict. He was the eldest son and heir, but suffered from an recurring nervous complaint, probably inherent, which he had to contend with all his life.

He studied art when he was thirteen, at the University of Edinburgh (1753-1758) but was afflicted with a serious depression during this period. When he finally recovered however, he was stronger and in much better health and humour than he had ever previously been.

When he was nineteen, he continued his education at the University of Glasgow, and was fortunate enough to attend the lectures of Adam Smith. Whilst there he converted to Catholicism and even planned on becoming a monk. When his father heard about this he was furious, and demanded that James return home at once. His son rebelled however, by going to London where he enjoyed the life of a rake for three months or so.

This resulted in his having to sign away his inheritance for a relatively modest yearly allowance, and return to Edinburgh where he had to continue his studies at the University before taking an oral law exam in 1762. As he successfully passed his exam, his father doubled his annual allowance to £200 and consented to his returning to London.

Whilst living in London James Boswell wrote his London Journal. He also met Samuel Johnson and they became very good friends. Boswell later wrote Samuel Johnson's biography, (Life of Samuel Johnson) which has been acclaimed (by Harold Bloom) to be the greatest biography ever written in English. A famous exchange between the two from the biography is the following:

B: 'Mr. Johnson, I do indeed come from Scotland, but I cannot help it.'
J: 'That, Sir, I find, is what a very great many of your countrymen cannot help.'

Boswell continued to study law in Holland for a year (Utrecht University). Whilst there he fell in love on two occasions. Then he spent two more years exploring Europe. He even made a pilgrimage to Rome with Jean-Jacque Rousseau. He also travelled to Corsica where he met Pasquale Paoli whom he greatly admired. All this was well recorded in his diaries, later compiled into two volumes (Boswell in Holland, Boswell on the Grand Tour).

Although on his return to Scotland Boswell passed his final law exam and practised as a Lawyer there for ten years, he was far happier in London with Johnson and the literary circle of friends, as well as with the bawdy night-life which caused him to contract venereal disease several times.

James Boswell was to become quite involved in the cause of Corsican independence. He thoroughly supported the Corsican Republic He even organised the sending of arms and money to the Corsican fighters, but they were finally defeated by the French in 1769 (La Bataille de Ponte Novu).

There seems to be a similarity beween Boswell and Pepys, both of whom were diarists in the habit of having liaisons with other women (including prostitutes in Boswell's case), and both of whom would too often tearfully beg forgiveness from their respective wives. Boswell was married in 1769 to his cousin Margaret Mongomerie. Unlike her husband she always remained faithful to him. She died from tuberculosis in 1789. They had four boys and three girls.Two of the boys died in infancy. Boswell also had an extramarital girl and a boy.

Boswell's swings in mood, habits and vices might indicate that he was bipolar. His saving grace however was his charm. He had humour and a pleasant nature.

(The terms Boswell, Boswellian, Boswellism, signifying a companion and a recorder of observations, were adopted by the English language for a considerable period of time. Well over a century following the death of the diarist, Arthur Conan Doyle, for example, would sometimes use 'my Boswell'  to designate Watson).

In view of the background of both personalities, the social and political differences between Great Britain and France in the 18th century, prior to the French Revolution, the rumours created by false religious bigots, the interest both men took in various causes in divers locations; it's interesting to compare them. For this reason I thought it perhaps necessary to add their abridged biographies as a backdrop to the short, most sincere and revealing letter written by James Boswell to W.J. Temple that I discovered it in an old edition of A Book of Scotland.

The letter was published under the title of 'Boswell and Voltaire'.  Nothing has been changed.

  'At last we came upon Religion. Then he did rage. The company went to supper. M. de Voltaire and I remained in the drawing-room with a great Bible before us; and if ever two mortal men disputed with vehemence we did. Yes, upon that occasion He was one Individual and I another. For a certain portion of time there was a fair opposition between Voltaire and Boswell. The daring bursts of his Ridicule confounded my understanding. He stood like an Orator of ancient Rome. Tully was never more agitated than he was. He went too far. His aged frame trembled beneath him. He cried, "O, I am very sick; my head turns round," and he let himself gently fall upon an easy-chair. He recovered.
   I resumed our Conversation, but changed the tone. I talked to him serious and earnest. I demanded of him an honest confession of his real sentiments. He gave it me with candour and with mild eloquence which touched my heart. I did not believe him capable of thinking in the manner that he declared to me was "from the bottom of his heart." He exprest his veneration- his love- of the Supreme Being, and his entire resignation to the will of Him who is Allwise. He exprest his desire to resemble the Author of Goodness, by being good himself. His sentiments go no farther. He does not inflame his mind with grand hopes of the immortality of his soul. He says it may be; but he knows nothing of it. And his mind is in perfect tranquillity.
  I was moved; I was sorry. I doubted his Sincerity. I called to him with emotion, "Are you sincere? are you really sincere?" He answered, "Before God, I am."                                                                  Letter  to W.J. Temple
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Text © Mirino. Sources include Wikipedia, A Book of Scotland (Collins). Portrait of Voltaire by Nicolas de Largillière (1656-1746) oil on canvas, Carnavalet Museum. Portrait of James Boswell of Auchinleck by Sir Joshua Reynolds (1723-1792) oil on canvas. With thanks also to Wikipedia and Wikimedia Commons. March, 2013

Sir Thomas Wyatt



Sir Thomas Wyatt (1503-1542) poet, lyricist and ambassador to Henry VIII, is often accredited with writing the first English sonnets. He was much influenced by Italian poets and writers such as Petrarch, Seneca and Horace. But hardly anything he wrote was published during his life time. A few poems were published as part of a miscellany, 'The Court of Venus.'  A more important collection of his poems was published fifteen years after his death, with the work of other poets of that era (Songes and Sonettes) under the title of 'Tottel's Miscellany' (1557).

A lot of his work reflects what seems to be his own tragic history of betrayed love, with titles such as 'The Lover Complaineth the Unkindness of His Love,' 'Farewell to the Faithless,' 'And wilt thou leave me thus...'  (the last of which an irreverent parody follows below). In fact he left his own wife, Elizabeth Brooke, on unproved grounds of her committing adultery. Elizabeth gave birth to their son, Thomas Wyatt the younger (born 1522, executed and quartered for treason in 1554).

Although Wyatt was knighted in 1535, he was charged and imprisoned the following year for adultery with Anne Boleyn, with whom he had fallen in love. History records that from the Bell-Tower window of the Tower of London, he witnessed her execution on the 19th May, 1536. Her beheading followed that of five men who were also charged with having had adulterous affairs with her. Their confessions were often obtained by persuasive pressure of the rack.
Naturally shocked by all this, Wyatt wrote- 'V. Innocentia Veritas Viat Fides Circumdederunt me inimici mei.'  ('My enemies surround my soul'- Psalm 16.9)
He however, was spared. Due to the influence of Thomas Cromwell who was a friend of Wyatt's father, Wyatt was released after a few months.

Despite his romantic woes, including his being rejected by a certain Mary Shelton, it seems that he had a relatively replete love-life, one mistress being Elizabeth Darrell who had three sons by him.

Mary Shelton, first cousin to Anne Boleyn, had also been the mistress of Henry VIII in 1535 for about seven months. Wyatt made his declaration of love to her by writing a poem using the acrostic formula: the first letter of each line corresponding with the letters of her maiden name 'Shelton.'

Fortunately for Thomas Wyatt, he was a little more in royal favour (also as luck would have it regarding timing and circumstances) than out of it. Each time he was charged with treason, he was pardoned, thanks to the influence of eminent courtiers, and even on one occasion the influence of Catherine Howard, Henry's doomed fifth wife. The pardon was also given on the alleged condition that Wyatt reach an 'acceptable arrangement' with Elizabeth Darrell, no doubt also to comply with social standards worthy of an ambassador to Henry VIII. Such were the hypocritical and tortuous times.
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And wilt thou leave me bare?
Say no, say nay, for care!
-To save me from such shame-
An eyesore of ill-fame.
And wilt thou leave me bare?
Say nay, say neigh.

And wilt thou leave me thus,
                                          To pollen indisposed,                                            
Benumbed and runny-nosed,
Indecently exposed
In nursery enclosed?
Say nay, say nae.

And wilt thou leave me bare,
                                         Without my netherwear                                         
After loving you so well:
Is then thy heart so fell,
              So cruel and infidel?              
Say neigh, say nay.

And wilt thou leave me bare,
                 Bound to this garden chair,                 
To be found thus by my wife
 Who will cause me endless strife:
And wilt thou leave me thus?
Say nae, say nay.

*
 
With apologies to Sir Thomas Wyatt
'And wilt thou leave me thus?...'


Text and parody © Mirino. Text from various sources, including Wikipedia. With thanks. 
Top portrait sketch of Thomas Wyatt, by Hans Holbein the Younger. March, 2013

Scottish myths 25


The origin of the emblem

All sources regarding the origin of Scotland's national symbol, the thistle, concur, and the legend seems to be endorsed by the motto of the Order of the Thistle itself. This highest honour of Scotland was established by King James V in 1540. He received the honour of the Order of the Garter from his uncle, King Henry VIII. James had also received the honour of the Golden Fleece from the Emperor of France. Such honours perhaps prompted him to create a royal Scottish title, naturally to be bestowed to himself, as well as to twelve of his trusty knights (an immodest allusion to Christ and his twelve Apostles).

Thus the Order of the Thistle came about and became the portal emblem of the King's palace at Linlithgow. The arms contain the motto 'Nemo me impune lacessit'  (No one harms me with impunity) or, as the Scots would more familiarly translate it :  'Wha daurs meddle wi me,'  which must mean: 'beware who dares meddle with me,' or 'Cha togar m' fhearg gun dìoladh' in Scottish Gaelic.

It's said that the Scottish symbol of the thistle originates from the Celtic era. It's certainly recorded as early as the reign of Alexander III (1249-1286). Later, in 1470, during the reign of James III, the thistle motive was depicted on silver coins.

The motto- 'No one harms (or attacks) me with impunity' - is ironically reflected in the legend of the emblem's origin.

As regions of Scotland were once claimed to be part of the Norwegian realm, a claim most likely to have been dismissed by the early Scottish clansmen whose pride and love of their Highlands would have been just as strong then as it has always been, King Alexander III made a bid to buy back Kintyre and the Western Isles from the Viking King Haakon IV. This bid may have aroused Viking interest in Scotland once more.

In the late summer of 1263 King Haakon sailed with a fleet of his fearsome, finely built long boats. He was determined to make a considerably long voyage in order to surprise, conquer and plunder the entire kingdom of Scotland, which would naturally have included the wealth of King Alexander III himself.
Due to stormy gale force winds, some of the Viking ships ran aground on the beach of Largs, Ayrshire. The undaunted armed Vikings then waded ashore intent on surprising the Scots.

Being aware of the fierceness of the Highlanders, surprise was essential. In order to move silently the Norse men removed their bound footwear, and with the cover of the night's misty darkness they advanced towards where they knew the clansmen were sheltered and sound asleep.

Everything went smoothly and silently according to the Vikings' plans as they confidently and stealthily crept inland, their bare feet sometimes catching the wan light of the moon as it shyly peeped through breaks in the damp mist.

The spongy wet moss and heather made the going soundless and easy. There was no visible obstacle that could possibly prevent them from achieving their goal, and the thought made them grin maliciously, quickening their pace as they quietly drew their swords, secured their shields, and readied their spears.

At this point they came to a wide bed of thistles. It was so unexpected as well as extremely painful on the feet, that those of King Haakon's Norse warriors unfortuante enough to tread on them, couldn't restrain themselves from bellowing out in great pain. Needless to add, this was enough to wake and warn the Highlanders, who quickly reacted and were able to defeat the Vikings at the Battle of Largs, and thus save Scotland from then on.

This is why the thistle, the Highland's purplish-pink and thorny ally, became Scotland's proud emblem. For modest though it may be, the thistle was significant enough to make its presence felt in such an acute way that leaves no doubt about  'Nemo me impune lacessit.'
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Scottish myths 26
 Scottish myths 24 
 
Text © Mirino, from various sources. Top image (modified by M) Field of thistles by Joe Wigdahl. With thanks. Image (sightly modified) of the Banners of the Knights of the Thistle, St. Giles High Kirk, by Aquilachrysaetos. With thanks, also to Wikimedia Commons. 
March, 2013.

The Dream




 Realise a Dream,
A garden,
Where fruit-trees
And orchids grow

Love a Woman
Tenderly,
             And let seeds of life             
                                Then flow                                 

 If nothing is
More perfect
Than eternal
Reality

Celestial
Paradise
Can therefore
  Never be.

Is there 
 A greater homage
That ever
Could be paid

To honour
Life's Creator
And the Universe
He made?

*

Poem and illustration © Mirino (PW) March, 2013

Leonardo, couleur, anatomie, envol



Deux cents ans avant que Sir Isaac Newton ait démontré en réfractant la lumière (blanc) par le moyen des prismes que la lumière se constitue des trois couleurs primaires, Leonardo da Vinci eût quasi touché à cette vérité sans totalement l'apprécier. Voici un passage de lui à propos de l'arc-en-ciel traduit de l'anglais. (Je n'ai pas pu trouvé la version originale en italien).

Sur les couleurs de l'arc-en-ciel.
Si les couleurs sont produites par le soleil.

Les couleurs de l'arc-en-ciel ne sont pas produites par le soleil, car elles apparaissent en plusieurs façons sans la lumière du soleil; ce que l'on peut voir en tenant un verre d'eau à l'œil, quand, dans le verre- où il y a ces petites bulles toujours vues en verre brut- chaque bulle, même sans que le soleil la touche, produira d'un côté toutes les couleurs de l'arc-en-ciel; ce que vous pouvez voir en plaçant le verre entre la lumière du jour et votre oeil de telle manière qu'il est proche de l'œil, pendant que d'un côté le verre accueille la lumière diffusée de l'atmosphère, et sur l'autre côté l'ombre ou à gauche ou à droite de la fenêtre (le côté est sans importance). Puis, en tournant le verre vous verrez ces couleurs tout autour des bulles dans le verre.

Que l'œil n'a aucune part de responsabilité pour produire les couleurs de l'arc-en-ciel.

Dans l'expérimentation décrite, l'œil semblait avoir une part de responsabilité pour produire les couleurs de l'arc-en-ciel, car ces bulles dans le verre ne se montrent que grâce au moyen de la vision. Mais, si vous placez un verre plein d'eau sur le bord de la fenêtre, de façon qu'un côté soit exposé aux rayons du soleil, vous verrez les mêmes couleurs produites projetées à travers le verre et par terre, dans une tache de lumière, dans un endroit sombre en dessous de la fenêtre; et comme l'œil n'est pas directement concerné, nous pouvons affirmer avec certitude que l'œil n'a aucune part à l'égard de leur création.

Ce qui suit est de son Trattato della Pittura (avec quelques changements y compris à l'égard des traductions en français selon ma propre appréciation du texte original).

Della mutazione di colori trasparenti dati o messi sopra diversi colori, con la loro diversa relazione. CAP. CXIII.

'Quando un colore trasparente è sopra un altro colore variato da lui, si compone un colore misto diverso da ciascun di semplici che lo compongono. Questo si vede nel fumo che esce dal camino, il quale quando s'innalza al riscontro dell'azzurro dell'aria, pare berettino (rossastro), o rosseggiante. E così il pavonazzo (scarlatto) dato sopra l'azzurro si fà di color di viola: et quando l'azzurro sarà dato sopra il giallo, egli si fà verde: & il croco (rosso bruno arancione) sopra il bianco si fà giallo: & il chiaro sopra l'oscurità si fà azzurro, tanto più bello, quanto il chiaro e l'oscuro saranno più eccellenti.'

La mutation des couleurs transparentes, placées ou mélangées sur différentes couleurs, et leurs diverses relations.

Lorsqu'une couleur transparente est superposée à une autre couleur qui diffère de celle-ci, elles donnent ensemble une couleur mixte, différente de chacune des couleurs simples qui la composent. Ceci se voit dans la fumée qui sort de la cheminée, qui rencontrant l'azur de l'air, semble rougeâtre. Et ainsi le rouge sur l'azur donne la couleur de violet : et lorsque l'azur est placé sur le jaune, ça donne le vert, et le jaune orange sur le blanc devient jaune. Et le clair sur l'obscurité devient bleu ciel, d'autant plus beau que le clair et l'obscur seront parfaits.

Perché il bianco non è colore. CAP. CLV

'Il bianco non è colore, ma è in una potenza ricettiva di ogni colore. Quando esso è in campagna alta, tutte le sue ombre sono azzurre, e questo nasce per la regola (4°) che dice: La superficie di ogni corpo opaco partecipa del colore del suo obbietto. Adunque  tal bianco essendo privato del lume del sole per interpositione di qualche obbietto trasmesso fra il sole & esso bianco, resta tutto il bianco, che vede il sole e l'aria partecipante del color del sole e dell'aria, e quella parte che non è vista dal sole resta ombrosa, e partecipante del color dell'aria: e se tal bianco non vedesse la verdura della compagna infino all'orizzonte, ne ancora vedesse la bianchezza di tale orizzonte, senza dubbio esso bianco parrebbe essere di semplice colore, del quale si mostra essere l'aria.'

Pourquoi le blanc n'est pas une couleur.

Le blanc n'est pas une couleur, mais a le pouvoir de recevoir toutes les couleurs. Quand il se trouve en un champ élevé, toutes ses ombres sont bleu clair, conformément à la règle qui dit : la surface de tout corps opaque participe de la couleur de l'objet qu'elle a devant elle. Ce blanc par conséquent, qui participe de la couleur du soleil et de l'air, s'il est privé de la lumière du soleil par l'interposition de quelque obstacle, restera entièrement blanc pour la partie exposée au soleil et à l'air et, pour la partie que le soleil ne voit pas, elle sera ombragée et participera de la couleur de l'air. Si ce blanc ne voyait ni la verdure de la campagne jusqu'à l'horizon, ni la blancheur de ce même horizon, il paraîtrait sans aucun doute être de la simple couleur dont paraît être l'air.

Evidemment Leonardo fut non seulement un grand artiste, mais aussi un grand technicien, innovateur et savant en physique. En plus il fut un sculpteur, architecte, mathématicien, ingénieur, inventeur, anatomiste, géologue, cartographe, botaniste, et écrivain.

Ce serait intéressant d'imaginer comment il aurait évolué en tant qu'artiste si, par exemple, il avait pu faire les mêmes découvertes que Newton. Bien qu'il eût compris fort bien l'influence des couleurs réfléchies: CAP. CI., la perspective des couleurs: CAP. CVII., les couleurs secondaires: CAP. CLXL.,  naturellement il n'avait pas pu apprécier la vitesse et les variations de vitesse de la lumière. Il n'a pas eu les moyens d'expérimenter comme l'avait fait Newton, ni l'occasion d'expérimenter simplement avec la couleur avec autant de liberté qu'avaient eu les impressionnistes, par exemple. Ceux qui ont poussé l'expression par la couleur, grâce aussi à leur appréciation de la théorie de couleur, aussi loin qu'ils voulaient, et qui avaient en plus une concurrence directe, ainsi que le soutien visuel, souvent très avantageux, de la photographie.

Avec cette connaissance des constituants de la lumière (blanc), Leonardo da Vinci aurait aussi compris davantage la polarité des couleurs, tel que l'ombre projetée par une botte de paille- donc jaune- en plein soleil serait en principe de sa couleur opposé, violet, etc. Mais c'est probable qu'il eût prit ceci en considération, de manière plutôt instinctive, bien qu'avec son incroyable sfumato technique, ainsi que les exigences de son époque à l'égard du portraiture, où un tableau était soigneusement effectué plutôt à l'intérieur, jamais on aurait alors été trop concerné par de telles théories de couleur appartenant à une autre époque.
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Voici encore quelques notes plus générales mais assez intéressantes de son Trattato della Pittura.

Precetto del pittore universale. CAP. IX

'Quello non sia universale che non ama egualmente tutte le cose che si contengono nella pittura : come se ad uno piacciono i paesi, esso stima di essere di semplice investigazione, come disse il nostro Botticelli*, che tale studio era vano, perché col solo gettare una spunga piena di diversi colori ad un muro, essa lasciava in detto muro una macchia, dove si vedeva un paese. Egli è ben vero che si vedono varie invenzioni di ciò che l'uomo vuol cercare in quella, cioè teste d'uomini, diversi animali, battaglie, scogli, mari, nuvoli, boschi, e simile cose. È  come il suono delle campane, il quale si può intendere che dica quello, che a te pare. Così, ancora che tali macchie ti diano invenzione, esse non t'insegnano finir alcun particolare, e questo tal pittore fece tristissimi paesi.'

Préceptes du peintre

N'est pas universel qui n'aime pas au même degré tout ce que contient la peinture. Celui qui n'aime pas les paysages pense qu'ils ne méritent qu'une simple et brève recherche: comme notre Botticelli, qui disait cette étude vaine, puisqu'il suffit de jeter contre un mur une éponge imbibée de différentes couleurs pour qu'elle y laisse une tache où l'on peut voir un joli paysage. Il est bien vrai que l'on peut reconnaître dans cette tache les fantaisies diverses que l'imagination de l'homme veut bien y voir : des têtes, des animaux, des batailles, des mers et des rochers, des nuages, des bois et autres choses semblables. C'est comme le son des cloches, auxquelles on peut faire dire ce que l'on veut. Mais même si ces taches te donnent des idées, elles ne t'enseignent pas la finition du détail. Et le peintre en question fit ainsi de bien tristes paysages.

C'est une critique intéressante, sans voile en ce qui concerne Botticelli, (*cité ou faussement sinon correctement comme 'Botticello' dans le texte de l'ouvrage de Chez Jean de Bonnot) mais elle démontre encore le technicien méticuleux et exigeant que fut Leonardo da Vinci, lui qui tenait toujours à explorer au fond des choses autant que possible pendant son époque afin de les comprendre.
On pourrait aussi qualifier cette critique comme une des premières envers la peinture abstraite, exprimée pendant la renaissance du 15° siècle! Aujourd'hui on pourrait aussi la mettre en question, car la nature elle-même n'est pas pour autant aussi méticuleuse. Et parfois pour mieux capturer cet aspect fugueur et souvent illusoire, on peut faire recours aux 'accidents contrôlés,' sans lesquels notre représentation d'elle risque d'être trop soignée et figée, sans cette vie éclatante essentielle. Alternativement elle risque de ne pas être assez vague, indistincte et mystérieuse, ou ne pas assez sauvage, violente, grandiose et imposante.

Di Quelli che usano la pratica senza la diligenza, overo scienza. CAP. XXIII

Quelli che s'innamorano della pratica senza la diligenza, overo scienza, per dir meglio, sono come i nocchieri ch'entrano in mare sopra nave senza timone o bussola, che mai non hanno certezza dove si vadano. Sempre la pratica deve essere edificata sopra la buona teorica, della quale la prospettiva è guida, e porta : e senza quella niente si fà bene, così di pittura, come in ogn'altra professione.

L'erreur de ceux qui se mettent à la pratique sans posséder la science

Ceux qui s'éprennent de la pratique sans connaître la science ressemblent à des capitaines qui, sur des bateaux sans gouvernail ou sans boussole, ne sauraient jamais sur quoi ils mettent le cap. Il faut toujours bâtir la pratique sur un bon fondement théorique. La perspective en est le guide et la porte et, sans elle, on ne fait rien de bon.

Che l'huomo non si deve fidar tanto di sé, che non vegga dal naturale. CAP. XX

Quello che si dà ad intendere di poter riserbare in sé tutti gl'effetti della natura, s'inganna, perché la memoria nostra non è di tanta capacità : però ogni cosa vedrai dal naturale.

L'homme ne doit pas se fier autant à soi, qui ne voit pas la nature.
Celui qui pretend pouvoir représenter tous les effets de la nature se trompe, parce que notre mémoire n'a pas une telle capacité :  donc toute chose tu verras de la nature.

Precetto al pittore. CAP. XI

Quel pittore che non dubita quando l'opera supera il giudizio dell'operatore, è un operatore che poco acquista, ma quando il giudizio supera l'opera, quest'opera non finisce mai di migliorare, se l'avarizia non l'impedisce.

Le peintre qui ne doute pas quand l'œuvre dépasse son jugement, est peu doué, mais quand le jugement est supérieur à l'œuvre celle-ci ne finit jamais de s'améliorer, si l'avarice ne l'empêche pas.

(La traduction plus succincte sous le titre '54. Le jugement du peintre' de Chez Jean de Bonnot, est en fait moins proche de l'original et donc incertaine: 'C'est un piètre maître que celui dont l'œuvre dépasse le jugement. Mais il s'élève à la perfection de l'art, celui dont le jugement est supérieur à l'œuvre.'
Même Leonardo da Vinci n'aurait jamais prétendu qu'un artiste puisse s'élever à la perfection de l'art. Il peut s'élever au sommet de ses propres capacités en tant qu'artiste, si telle est sa volonté et son objectif, mais la perfection est plutôt une idée utopique, car rien n'est jamais parfait. La beauté comme la vie même, dépend aussi sur ses imperfections pour être belle. L'idée utopique d'une beauté parfaite, est comme celle d'un paradis immortel imaginaire. Elle ne peut qu'être stérile et figée).

Leonardo da Vinci fut un grand anatomiste. D'ailleurs c'est son appréciation de l'articulation du squelette humain et du mécanisme anatomique musculaire humaine, (bien plus développée par rapport à ce qu'il savait à propos des fonctions des organes vitaux) qui l'a aussi aidé à inventer les mécanismes des grues, leviers, poulies et des jeux des roues de vitesses, etc.
Souvent Leonardo affirma la supériorité des illustrations par rapport au texte écrit aux fins de comprendre l'anatomie humaine. D'ailleurs il en fit une longue note à ce propos pour accompagner un dessin du cœur et des poumons. Mais sans considérer les connaissances du 15° et 16° siècles de la fonction de tels organes, combien sommes nous aujourd'hui, à part des spécialistes de haut niveau, qui comprennent comment se réalise ce miracle de l'énergie autonome qui dure et détermine une vie entière, celui du cœur? 












Certains aiment croire que Leonardo eût réussi à fabriquer une machine à voler. Pour réussir un tel accomplissement il aurait été obligé d'y consacrer une trop grande partie de sa vie.
















Le dernier dessin montré ci-dessus d'une prétendue machine à voler, serait peut-être faussement attribué à lui, car aurait-il ainsi dessiné les ailes sachant qu'une telle construction ne serait pas efficace? A son époque il aurait fallu de la toile, du tissu ou du parchemin verni couvrant de façon très serrée un schéma selon ses dessins authentiques qui respectaient le principe du mécanisme anatomique des ailes des oiseaux. On voit cette appréciation assez clairement illustrée par les deux autres dessins certainement de lui. Il comprenait fort bien cet aspect. Mais autant que l'on sache il n'y a aucun dessin de Leonardo da Vinci qui démontre clairement son appréciation complète de comment un oiseau se sert de sa queue en concertation avec ses ailes pour s'envoler, s'orienter, freiner et atterrir, ni donc comment on pourrait appliquer efficacement cette connaissance pour fabriquer une véritable machine à voler.

En tous cas il avait trop d'autres intérêts et de choses à faire, et l'utilité de ses connaissances, de sa science, surtout en ce qui concerne l'invention des armes, des tours mobiles d'attaque, et l'innovation des moyens de défense, etc., était constamment sollicitée par des autorités intéressées.

Ironiquement et paradoxalement ce besoin humain primordial souligne encore la triste vérité qu'à travers l'histoire l'évolution technologique et scientifique ainsi que la survie des civilisations dépendent en très grande partie sur les guerres.
L'histoire de 'la machine à voler' en est d'ailleurs un excellent exemple. Lorsque on constate qu'il a fallu seulement trente ans pour développer l'avion, (de la machine à voler rudimentaire, jusqu'au jet sophistiqué) surtout dans l'espace de temps des deux guerres mondiales, cette vérité est incontestable.


Leonardo da Vinci, le portrait

Text © Mirino. Drawings and notes from the notebooks of Leonardo Da Vinci. Sources and textes include those from Le Traite de la Peinture de Leonardo da Vinci. (Chez Jean de Bonnot), with thanks.                                  March, 2013