J'ai fait allusion à cela avant, (Colour) et voilà qu'à nouveau il y a quelques jours ce mois ci on a eu une coupure assez importante d'électricité. Un peu plus de deux jours. Assez de temps lorsqu'il fait zéro degré dehors à 1200 m d'altitude dans les Alpes Maritimes, pour nous plonger rudement dans l'obscurité froide, et aussi on dirait, dans le Moyen-Age. On va à la cave chercher du bois et des pommes de pins avec la lampe de l'IPhone en espérant qu'il reste assez de charge de batterie. Et on patiente. On n'a pas de choix.
Mais encore une fois on se rend compte à quel point la vie d'aujourd'hui dépend totalement sur la fourniture d'électricité. On est quasi perdu sans courant. Je ne pouvais pas écrire ceci sur mon IPad. Il n'y a plus de communications avec le monde, plus d'informations vraies ou fausses, plus d'ordinateur, de WIFI, de Netflix, de FB, de TV, de radio, de frigo, de congélateur, de chaudière.
Si on a le gaz, on retrouve les vieux moyens pour faire le café matinal. Les toasts se font grâce au feu de la cheminée, et petit à petit, on arrive quand même à se débrouiller, à condition stricte qu'une telle situation pénible, ne dure pas trop longtemps.
Regardant dehors pendant la nuit, c'est bizarre de ne plus voir aucune lumière nulle part. On pense aux Yazidis, obligés de vivre ainsi dans des tentes depuis des lustres, malgré le dévouement humanitaire exemplaire de l'ONU, n'est ce pas.
Les habitudes chères sont brutalement interrompues, et on est confrontés avec soi même. Ce n'est pas une expérience négative, même si c'est facile d'être 'philosophe' si de tels inconvénients ne durent pas trop longtemps. On peut toujours se persuader que bien volontairement on met tout dans une perspective réelle ou essentiellement naturelle, comme les bien pensants écologistes, pourvu que la pénurie d'eau chaude, de la machine à laver, et du WIFI box, etc., etc., ne dépasse pas trois jours au maximum..
Text and images © Mirino. April, 2018
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