Si
égalitarisme,
communitarisme et
partage sont parmi les mots clés du socialisme, il n'y aurait pas beaucoup de différence entre ce dernier et l'idéologie du communisme. Il se peut donc que
socialisme soit une désignation 'politiquement correcte' pour
communisme.
Pour certains socialistes convaincus, la cause du socialisme lui-même doit forcément prendre priorité sur toutes autres considérations pour que le socialisme puisse fonctionner correctement, car la moindre faille pourrait sérieusement gêner le mécanisme 'équilibré' qui le perpétue. La pendule de l'horloge doit quand même basculer, mais tout doucement, et préférablement aussi longtemps que le temps lui-même le permet, mais jamais pendant des heures supplémentaires, celles au dessus des heures journalières assignées..
Il y a certains mots qui ne pourraient pas confortablement figurer dans le vocabulaire socialiste. Les mots comme compétition, concourant, innovation, aspiration, inspiration, qualité, dévouement, effort, individualité, personnalité, etc., ne sont guère utilisés. Ces mots impliquent un engagement trop personnel. Pour le socialiste convaincu, l'effort et la réussite personnels sont plutôt considérés comme asocials.
En se référant à
La Source vive (The Fountainhead) d'Ayn Rand, écrit en 1943, on se rend bien compte à quel point cette manière incohérente de raisonner est increvable. Elle refuse de mourir dignement.
En France l'idée aberrante d'une semaine de 35 heures de travail, est fondée sur la théorie socialiste française de partage. L'objectif de cette idée absurde, qui a fait, et fait toujours, bien plus de mal que de bien, était d'absorber une partie du chômage. Selon l'idée, on partage- pour l'illustrer avec un exemple très simple- la fabrication de quelques gâteaux médiocres entre autant de gens que possible, qui travaillent donc moins d'heures par jour sans nécessairement subir une réduction de salaire. Ceci au lieu d'essayer de faire davantage de gâteaux d'une meilleure qualité pour ainsi réussir, en vendant donc plus pour pouvoir alors embaucher davantage de chômeurs, donc faisant et économisant encore de l'argent pour l'Etat.
C'est l'idéologie illogique de 'freinage contrôlé'. Elle correspond avec l'idée démagogique de reculer l'âge officiel de la retraite à 60 ans. Malgré la longévité potentielle en croissance perpetuelle, la retraite à 60 ans est considéré par certains français comme un acquis social, donc un droit sacré; comme si travailler pour eux n'est pas moins que l'esclavage, et d'aimer son travail, y croire, vouloir continuer à avancer et accomplir quelque chose de bien, est assez suspect et même asocial encore. Et comme si à partir de 60 ans il ne reste à l'être humain que trop peu de temps pour vivre en ne faisant enfin rien.
Le même principe socialiste est souvent appliqué dans les écoles aussi pour la cause sacrée mais mythique de l'égalité. Nous en avons déjà fait
allusion. Les élèves les plus doués ont aussi le devoir de se freiner, système oblige. Que les moins doués puissent les rattraper, car jamais un enseignant socialiste convaincu serait incliné à exhorter les moins doués à faire des efforts 'supplémentaires' (encore un mot asocial) pour les égaliser. L'égalité ne semble donc pas être envisageable sans ce freinage contrôlé. Mieux réduire le niveau d'éducation pour pouvoir arriver à un simulacre d'égalité, que de n'y arriver jamais.
Qu'importe si
l'égalité est une impossibilité naturelle. Selon ces idéologues intransigeants, la nature elle-même doit se conformer aux exigences du socialisme.
Comment est il possible qu'aujourd'hui, étant donné l'enjeu international, la moitié d'une population se borne à vouloir reculer dans le passé pour essayer de retrouver conforte dans ce mensonge utopique? Comme si à travers tant d'histoire cette idéologie n'a jamais démontré qu'elle ne fonctionne point.
Comment est il possible que l'on n'ait pas encore compris, et que l'on semble vouloir se retrancher dans sa coquille d'antan, comme un espèce d'escargot, en se cachant de la réalité, risquant d'être écrasé par les avancements des autres? Il ne s'agit pas d'un remède miracle, certainement pas lorsqu'elle a déjà montré à quel point elle fait partie des idéologies irréalistes et périmées.
Diviser un peuple à cause de telles considérations à côté de la plaque est littéralement incohérent. C'est aussi très néfaste. Aujourd'hui il faut être bien illuminé pour croire qu'il y a une manière sectaire de gouverner un pays. C'est une limitation auto-infligée absurde. On l'a souligné déjà. La seule manière de gérer un pays est la meilleure manière possible selon les circonstances et les contraintes internes et externes. Cette manière n'a plus rien à voir avec des considérations sectaires, idéologiques et partisanes qui ne peuvent qu'imposer leurs propres contraintes limitantes pour compliquer la tâche davantage.
La compétition n'est pas la guerre non plus lorsqu'on respecte les règles. Mais si on triche, si on cherche la facilité, essayer de vendre la médiocrité bien présentée, alors les règles ne sont guère respectées.
Le soutien des média, qui en principe devraient toujours pratiquer l'impartialité, n'est aucunement respecter les règles de la concurrence, qui doivent être fondées sur l'honnêteté, la vérité, et le libre choix, dépourvu d'influence médiatique.
L'excellence des produits européens sera déterminée justement par la compétitivité. En principe cette excellence devrait placer l'Europe au zénith commercial mondial. Mais le protectionnisme et l'isolationnisme seront un mensonge contra-productif et éphémère, car la compétition est inévitable. Elle l'a toujours été. La seule différence c'est qu'aujourd'hui, elle est plus directe que jamais.
Un exemple d'excellence né aux Etats Unis est bien évidemment démontré par les produits Apple, une société internationale lancée par un génie. Mais il y a eu bien des moments durs même pour cette société. Ceux qui produisent avec conviction et amour, qui croient sans faille en ce qu'ils créent, passent souvent par de telles périodes difficiles. Mais ils finissent toujours par gagner d'une façon ou d'une autre, car finalement l'intégrité et la volonté de se surpasser l'emportent toujours.
Il va sans dire que s'engager personnellement ainsi à fond, même lorsqu'on a l'impression parfois de perdre, et sans avoir aucune assurance que de tels efforts tant investis vont valoir éventuellement la peine, n'ont rien à voir avec une idéologie quelconque. Lorsqu'on essaie de créer quelque chose de bien, on s'engage à fond. Prendre quoi que ce soit d'autre en considération qui n'a rien à voir avec l'objectif essentiel, et qui risque d'imposer négativement, serait donc hors de question.
Imaginons que tous ceux qui ont créé quelque chose de bien, d'immortel, ou ont découvert quelque chose de révolutionnaire à travers les siècles; imaginons que Dante, ou Leonardo da Vinci, ou Shakespeare, Molière, Hesse, Einstein et les éminents savants de physiques, de technologie et de médecine, les grands chercheurs de la Nasa, ou même Walt Disney ou Steven Spielberg, etc., etc., étaient conditionnés à vivre selon une idéologie sectaire et limitante. Le monde en serait tellement appauvri. Ils n'auraient rien accompli. Leurs noms seraient tombés dans les oubliettes de leur siècle, comme tant d'autres qui donnent priorité à une cause idéologique au lieu de se consacrer à réaliser l'œuvre de leur vie selon leurs propres capacités, et prendre la voie qui leur a été destinée, parfois de manière fabuleuse.
Selon ce raisonnement, s'il s'agit de la vérité, on serait finalement porté à la conclusion que le socialisme ne peut que préconiser et déterminer la médiocrité. Il en devient ainsi partie.
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Le choix pour les français demain le 6 mai, ne peut pas être aussi clair. 'Il ne s'agit pas d'un choix entre deux candidats (...)' Il s'agit d'un choix entre un homme de conviction, déterminé et bien rodé, et une idéologie sectaire et mensongère. Une idéologie qui en guise de créer une utopie, ne crée enfin que la dystopie.
Text and image (transformation) © Mirino. May, 2012