Une résolution vers la démocratie


Hier soir vers 23:35 heures française, la résolution de l'ONU était accordée. L'ONU approuve donc le recours à utiliser la force militaire contre les forces de Kadhafi. Les forces du Royaume Uni et de la France seront engagées prioritairement. Le Qatar et les Emirats Arabes Unis vont aussi participer aux opérations militaires. Le Canada, la Norvège, la Pologne et le Danemark participeront aussi matériellement. L'Australie est aussi disposée à prêter des avions militaires, et l'Italie a offert l'utilisation de ses bases militaires, Sigonella en Sicile, une des plus proches bases de l'OTAN par rapport à la Libye, ce qui est évidemment aussi un facteur très important.

L'Allemagne par contre estime qu'il y a des "risques et des dangers considérables". Elle s'est abstenue du vote de la résolution avec la Russie, La Chine, l'Inde et le Brésil.
Avant le vote de la résolution Kadhafi avait menacé d'attaquer le trafic aérien et maritime civil et militaire en Méditerranée- ce qui a peut-être contribué à décider le vote de la résolution contre lui.

Les 25 Etats de l'OTAN doivent réunir bientôt pour décider comment s'organiser pour participer à mettre en œuvre au mieux cette résolution.


La réaction des forces de l'opposition qui défendent actuellement Benghazi a été 'une explosion de joie'. Par contre, Seif al-Islam, un des fils de Kadhafi, a dit que "la Libye n'a pas peur de l'engagement de l'ONU". Auparavant Kadhafi a menacé les résidents de Benghazi- "On va venir à chaque maison, à chaque chambre".. Il a ajouté que seulement ceux qui déposent leurs armes seront épargnés de la "vengeance qui attend les rats et les chiens".. "C'est fini. L'issue a été décidée. Nous allons venir ce soir.. nous allons vous chercher dans vos placards, nous n'aurons pas de pitié ni d'indulgence"..
Mais on vient de mettre en garde le régime de Kadhafi :  "toute attaque contre les civils serait traitée comme un crime." (procureur de la cour pénale internationale). 

Cet engagement est historique car c'est la première fois depuis beaucoup de temps que l'ONU est arrivée à établir un tel accord pour permettre une intervention militaire. Mais l'enjeu n'est pas seulement la liberté de la Libye, et c'est sans doute aussi à cause de cette appréciation que ce vote a été accordé. Si, avec le soutien de l'ONU donc également l'OTAN, les pays concernés peuvent influencer l'évolution des événements d'une manière positive, et par conséquent la Libye réussira à établir sa démocratie, il ne peut y avoir qu'un effet bénéficiant- stabilisant et encourageant envers les pays avoisinants qui sont aussi en ce moment sujet à une pression imposée par des éléments radicaux.

(Selon LCI, il parait que Bernard-Henri-Levy a aussi aidé à persuader Nicolas Sarkozy dans sa démarche à engager la France sans tarder).
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Text by Mirino. Images PR, with grateful thanks. March, 2011

6 comments:

Mirino said...

Kadhafi promet "l'enfer à ceux qui attaqueraient la Libye". (Echos de Saddam Hussein).

Entre de telles menaces et de lâcheté, on dirait que la lâcheté gagne. La Libye parle maintenant d'un 'cessez-le-feu immédiat', (ministre des Affaires Etrangères libyennes) ou bien on commence à laisser tomber Kadhafi.

Cameron: "Kadhafi sera Jugé sur ses actes, et non sur ses paroles".

Mirino said...

Gaddafi has violated the cease-fire and his forces are now pushing into Benghazi.
He obviously wants to finish his war in the hope that it will render any international intervention 'unjustified'.

When one tries to do things the 'right way' (with UN approval), there's always the risk of ending up doing things the 'wrong way' (by being prevented in going in when one should, because of endless red tape).

Mirino said...

The French air-force (about 20) have participated in destroying many of Gaddafi's armoured vehicles earlier today.
According to AL-Arabia Italian aircraft started a mission of reconnaissance above Libya but Berlusconi had 'cancelled' this information stating that for the moment Italy is only allowing access to it's air bases.
(Six Danish F-16 have also arrived at the base of Sigonella in South-East Sicily. Apparently the Dutch will also be participating).

The aircraft carrier Charles de Gaulle is being equipped and will leave tomorrow towards Libya.

The operations are concentrated around the city of Benghazi. 18:55- The French aircraft have destroyed many of Gaddafi's armoured vehicles in their first engagement. Al-Jazera cites four tanks destroyed near Benghazi. The French authorities say they cannot confirm this figure.

19:11 "The international community cannot be satisfied with 'giving a lesson' to Gaddafi. It must obtain his departure," estimates the writer and philosopher Bernard-Henri Lévy. (BHL has been very active in influencing the course of events in France).

Earlier today David Cameron stated in a brief interview with Sky News that 'the time has come for action, Gaddafi asked for it. He lied to the international community. He promised a cease-fire, he broke the cease-fire. He continues to brutalise his people. It is therefore time to take action. It's urgent."

Russia regrets the decision of military intervention.
Hugo Chavez judges the armed intervention as "irresponsible."

Source- Le Figaro

Mirino said...

Selon le Pentagone il n'y a pas d'indication de victimes civiles,
mais les défenses antiaériennes libyennes sont fortement endommagées.

Les forces de l'opposition déplorent 8,000 morts selon un porte-parole à Al-Djazir.

sources- LCI

Mirino said...

La Ligue Arabe critique les bombardements de la coalition. Mais on ne peut pas être pour et contre une intervention militaire en même temps. Une zone d'exclusion aérienne exige la destruction des défenses aériennes. La protection des civils exige la destruction des chars et des véhicules blindés qui les attaquent (et éventuellement la fin du régime de Kadhafi. Car si selon John Kerry D- Mass- 'cette opération n'est pas spécifiquement conçue pour se débarrasser de Kadhafi,' fondamentalement il ne servirait pas à grand chose).

Quatre avions du Qatar seront déployés aujourd'hui contre les forces de Kadhafi, ce qui est évidemment signifiant et semble sceller un nouveau rapport et une nouvelle coopération entre un pays Arabe et les Européens et Occidentaux.

Mirino said...

Interesting report in Le Figaro today about Gadaffi's brief appearance in front of what appear to be dwindling and unenthusiastic would-be supporters, by the barracks of Bab el-Azizia where there was the air-raid yesterday.

He assures them in a three minute speech "that whether the battle be long or short, his country is ready for it".

Even his loquacious spokesman son Seif al-Islam had disappeared from the tv screens. After a short telephone interview with the chain ABC, just after the Saturday evening air-raids, he also renounced expressing himself. The same 'mutism' applies to Gaddafi's minister and vice-minister of Foreign Affairs who were usually in the habit of taking turns to feed the press and foreign journalists.

Gadaffi weakened, but still defiant, spoke of his people being the best anti air-raid defence..
"Here, we wait, as you see..." murmurs a young Tripolitan, met on the terrace of this little bar situated not far from the famous port of the capital. As he sips his cappucino he adds, "All I can tell you, is that, very soon, I hope to be able to tell you more". Audacious words coming from someone subject to many years of censorship.

Mouammar Gaddafi is hanging on to what he has left: propaganda and threats.
The tv keeps replaying military 'successes' against the rebels followed by videos of the Libyan army and live pseudo images from the Green square full of supporters.

But no one is fooled by any of this, including his supposed supporters. Yesterday, at this same place almost deserted, Khaled, an unemployed Tripolitan whispers in our ears; "Don't believe all that we are shown. I came because I get paid for it, then I go home to sleep, because with the nocturnal air-raids the nights are short". (...)

Gaddafi has other cartridges in his belt, like recruiting new mercenaries. He still talks about "arming the 'masses' to defend the independence, the unity and the honour of Libya".

Has he really the means to do this? "Even if he were capable of arming all the population, he wouldn't do it, because he knows pertinently that half of his people would use the arms against him", replies a sociologist who prefers to remain anonymous, indicating with a finger the ever increasing queue waiting to buy petrol at a service station. "Right now, the real worry for the Tripolitans, is to be able to fill up the tanks and get enough food stocks in their houses".

(Translated abridgement from Le Figaro)

In any case few would be inclined to accept a kalashnikov to fight for someone they know has already lost.