Il se peut que François Hollande ait un talent caché, qu'il ait de quoi étonner le monde.
Malgré cette possibilité, il a un handicap extrêmement lourd, le socialisme même. Mais chez lui ce n'est pas seulement un devoir partisan, c'est une conviction totale. Comme telle il s'agit d'un boulet enchaîné volontairement, l'empêchant de bouger outre les limites imposées par l'idéologie et le dogme, sans compter les exigences de son entourage.
Il cherche à plaire mais seulement à ceux qui selon ses calculs continueront à voter pour lui. Mais comme disait Thatcher-
'If you set out to be liked, you will accomplish nothing.' (Si votre but c'est d'être aimé, vous n'accomplirez rien.'
Lorsqu'on se réfère aux grands esprits du 19° et 20° siècles, nous voyons par leurs opinions que le socialisme n'a pas évolué, et donc il ne peut pas évoluer. Les formules et l'idéologie restent inchangées, les vieilles recettes figées.
Une 'justice sociale' qui donne finalement quasi carte blanche aux uns de mépriser, sinon de dévaliser les autres. L'altruisme trompe l'œil qui perpétue la misère, devient même partie de cette maladie, comme faisait remarquer aussi
Oscar Wilde.
L'égalité- l'autre prétexte faux pour empêcher les uns à avancer pour permettre- en théorie- les autres de les rattraper. En somme la médiocrité programmée et perpétuée.
Selon Nietzsche,
'L'injustice ne se trouve jamais dans les droits inégaux, elle se trouve dans la prétention à des droits égaux.'
Ou Balzac-
'L'égalité peut être un droit mais aucune puissance humaine ne saurait la convertir en fait.' ou bien-
'L'esprit d'égalité extrême conduit au despotisme d'un seul.'
On se demande alors comment est il possible que le socialisme puisse continuer à survivre? Comment peut-on continuer à l'admettre quand cette idéologie a montré maintes fois et très clairement ses failles, sa fausseté, ses limites, ses paradoxes et son hypocrisie depuis sa naissance?
Selon Churchill, qui ne mâchait jamais ses mots-
'Socialism is a philosophy of failure, the creed of ignorance, and the gospel of envie, it's inherent virtue is the equal sharing of misery.' (Socialisme est la philosophie de l'echec, le credo d'ignorance, et le serment de jalousie, sa vertu inhérente est le partage égal de la misère').
Peut-être une possible réponse est parce que le socialisme a toujours été une bonne façade derrière laquelle ceux qui aspirent à gouverner peuvent se cacher sans être obligés donc d'assumer trop de responsabilité personnelle. C'est plausible d'un côté. De l'autre, celui du peuple, c'est un idéal utopique, et une facilité illusoire pour ceux qui se bornent à vouloir continuer à y croire.
Bien entendu à une certaine époque, le socialisme avait davantage de raison d'être. C'était l'époque où les nations était insulaires et les industries y étaient forcément bien ancrés. L'idée qu'une entreprise pouvait se déraciner pour se déplacer, et ainsi s'installer dans un autre pays, était alors totalement inconcevable. Un gouvernement socialiste donc, avec l'appui des syndicats, avait un pouvoir considérable pour faire en sorte que 'la justice sociale,' selon sa manière à la percevoir, règne pour le meilleur ou le pire.
Aujourd'hui le socialisme est confronté avec les réalités de notre époque, la mondialisation, une Europe de commerce et d'échange libres avec une monnaie unique sous le contrôle d'une banque centrale, donc hors de portée de l'influence et du pouvoir directs des pays membres concernés.
Fini donc la possibilité de dévaluer une monnaie nationale pour stimuler le commerce extérieur selon son gré. Fini la possibilité de taxer outre mesure les entreprises qui risquent par la suite de partir pour se développer ailleurs où les charges sont plus raisonnables. Fini donc la facilité.
Cette dure réalité inclue, bien entendu, la concurrence. Si aujourd'hui les socialistes font allusion à la compétitivité, c'est par obligation et c'est à contre-cœur. On a toujours l'impression d'ailleurs qu'au fond ils la rejettent. Les mots comme 'compétitivité' et 'individualité' ne se trouvent pas facilement dans le dictionnaire socialiste. Ils n'ont pas leur place dans ce vocabulaire sectaire et idéologique où surtout l'égalité mythique importe.
S'ils en parlent, manifestement ils n'ont pas d'idée comment aider une entreprise à être plus compétitive, sinon ils n'ont aucune intention de lui accorder cette aide en tous cas, dogme, dédaigne et taxation obligent.
Peut-être le socialisme français tout comme le communisme français, continue à être valable pour certains aussi à cause de l'histoire française. Ses racines profondes furent bien arrosées par le sang de la Révolution, puis de la Commune. Car bien évidemment il y eut de l'injustice sociale. Il a fallu la décapiter. Mais la tacite vérité c'est que le monstre imaginaire guillotiné, était remplacé par un autre tyran, peut-être encore plus avid et exigent, celui du peuple.
Selon Victor Hugo-
'Le peuple est conduit par la misère aux révolutions et ramené par les révolutions à la misère.'
Même illusoires, la Liberté, Egalité, Fraternité furent les privilèges exclusifs du peuple. Jamais elles n'ont été les privilèges des 'plus fortunés,' ceux considérés hors du club. Et incroyablement cette manière empoisonnée de penser, de semer les grains du préjugé et de la haine, continue à être perpétuée, et même à prospérer, aujourd'hui. (Dernière déclaration haineuses de Mélenchon-
'Les riches sont des parasites.' (...). Une telle déclaration générale
(sweeping statement) doit forcément aussi balayer sans ménage beaucoup de socialistes.
Lorsque F. Hollande dit qu'il n'aime pas les riches, il est en train de courtiser, voire exploiter les pauvres. Ainsi il les incite de détester les riches eux aussi. Il perpétue la vieille lute de classe, la division mensongère. Il régurgite la même haine pourrie et périmée de la
Révolution Française.
Mais où alors est l'égalité et la justice sociale, si on épargne les uns de cette imposition grotesque de 75% ('les artistes' et 'les sportifs') et on taxe les autres (les entrepreneurs et ceux qui ont crée la richesse par leurs propres efforts et savoir faire)?
Où est la Liberté, l'Egalité et la Fraternité exaltées si fièrement?
Ce gouvernement pense-t-il naïvement que dans le monde d'aujourd'hui un multi-millionnaire entrepreneur n'est pas aussi libre qu'un sportif ou un artiste, de partir développer ses affaires ailleurs? Où est la cohérence et l'intelligence chez ceux tant acharnés à créer un climat de mépris et de méfiance envers les seules capables de relever économiquement la France et baisser le chômage?
Chercher la bête noire chez les entreprises est totalement insensé.
Un commentaire ironique récent à propos d'un article dans
Le Figaro sur Bernard
Arnault, qui justement songe, lui aussi, et avec raison, à quitter la France :
'On (le gouvernement)
exporte les riches et importe les pauvres.' Mais c'est justement cela, et donc pas si drôle.
Avec les immigrants, trop contents de bénéficier de cadeaux généreux, payés par les contribuables français, viennent forcément les problèmes ethniques, le clanisme, et malheureusement l'insécurité et davantage de criminalité. C'est un fait, même si 'on' estime que c'est politiquement incorrect d'y faire allusion.
Si de plus en plus d'entrepreneurs partent, les opportunités, les emplois, les recettes fiscales, la prestige et la réputation de la France vont forcément diminuer en même temps. Et dans le sillage des entreprises parties ne restera que davantage de chômage.
Ce qui est aussi assourdissant c'est le silence des agences de notation. Comment est il possible que les soi-disant experts en science économique peuvent continuer à fermer les yeux sur de tels projets si mal inspirés et contre-productifs économiquement du gouvernement français, sans au moins exprimer quelques réserves sensés? On dirait qu'il y a eu un tacite accord. Une sorte de période de probation consentie, pour faire plaisir..
Mais la vérité c'est que l'on n'a pas besoin d'être un expert dans la matière de comprendre que si le gouvernement actuel persiste à appliquer ses promesses, et son socialisme
made in France, les conséquences ne peuvent qu'être au mieux très médiocres, mais logiquement extrêmement négatives.
S'il y a de la vérité dans cette diatribe, il y aura peut-être une autre conséquence moins négative. Une telle expérience, si c'est aussi coûteux que la logique dicte, pourraient faire revenir et réactiver le vieux couperet. Mais la victime principale serait le socialisme français. Et ce ne serait pas trop tôt.
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F. Hollande a pensé nécessaire de s'expliquer encore à la tv le dimanche 9 septembre devant Claire Chazal.
Manifestement il avait réinvesti dans son apparence, mais pour le reste, il n'y avait pas trop de précisions et aucun engagement véritable. "(...) Que je me donne deux ans (...)" ne veut rien dire. Par contre il ne pouvait pas résister à attaquer encore son prédécesseur. "Comment puis-je faire en quatre mois ce que Sarkozy n'a pas fait (..?) en cinq ans?"... En effet aucun commentaire est nécessaire.
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(Naturellement le mot 'Viewfinder' dans le contexte de ce weblog a un double sens. D'abord en tant que viseur d'un appareil pour chercher, composer et capter les 'images', puis dans le sens de chercher et capter les points de vues divers.
Comme il y a probablement plus de 100,000 internautes qui connaissent déjà 'Viewfinder,' je suis persuadé qu'il en y a beaucoup parmi eux qui ne sont pas d'accord avec ce que j'écris.
Un peu plus de la moitié des français a voté pour F. Hollande, et pas uniquement pour se débarrasser de N. Sarkozy.
Surtout les opinions ce ceux qui croient être en mesure de défendre le socialisme français comme tel seraient les bienvenues. Mais ces opinions ne devraient jamais inclure des critiques inutiles envers ceux qui ne sont pas des socialistes, pour essayer de donner davantage de poids à leurs arguments.
Sans aucune réaction intelligente de la part des socialistes convaincus, je serais naturellement porté à conclure que mes opinions sont tout à fait valables, et qu'elles reflètent l'opinion générale des français).
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