Les sondages












C'est la grande campagne anti-Sarkozy en ce moment. Une campagne coordonnée par tous les autres partis combinés pour le dénigrer autant que possible. Même avant que le gouvernement nouvellement formé n'ait fait ses preuves.

Pour Bayrou, 'Sarkozy parle plus de lui-même que des français'- comme si ce n'était jamais le cas en ce qui concerne François. Selon lui 'il s'est coupé des français'. Villepin dit la même chose, comme s'il est à court d'arguments.

Pour Aubry, 'le Président est déboussolé et donne l'impression de ne pas savoir où il va'. (Cette dernière précision est sans doute pour ceux qui ne connaîssent pas le sens du mot 'déboussoler').

Pour Marine le Pen, 'Sarkozy est mort et le remaniement marque la victoire du Chiraquisme', comme si Jacques n'avait jamais cédé sous la pression des syndicats. D'ailleurs selon lui 'les français sont ingouvernables'. C'est probablement une phrase de Mitterrand.

Puis pour couronner le tout (sur LCI hier matin) selon IFOP Paris-Match, la majorité des français souhaite la victoire de la gauche aux prochaines élections.

Nous savons que les sondages varient selon l'agent responsable. Ils dépendent sur la formulation de la question, les circonstances sociales au moment où elle est posée, le choix du milieu du public interrogé, et globalement, sur le résultat recherché.

Mais disons que le sondage de IFOP Paris-Match soit vrai et la majorité des français souhaite donc la victoire de l'opposition. D'abord quelle opposition? Représenté(e) par qui? Avec quelle politique pour continuer à faire face à la crise économique? Qui parmi cette opposition est capable de faire mieux que le Président actuel?

On a du mal à imaginer Mme Aubry, et encore moins Mme Royal, obtenir des contrats à l'étranger valant des milliards. Il n'y a personne d'autre capable de continuer à faire des réformes nécessaires sans céder à la pression syndicale. Personne parmi l'opposition n'est capable de créer des emplois, à part des faux qui saigneraient encore plus les ressources financières françaises.

La politique de 'justice sociale' de l'opposition est certes valable après quelques bonnes années de belles récoltes. Mais vu les circonstances contraignantes actuelles, elle est limitée à opposer pour opposer, à défaire pour défaire- (la reforme de la retraite, entres autres). Une politique de populisme, à court terme, donc forcément une politique myope, pour faire plaisir aux syndicats et à ceux qui les suivent, ceux qui n'ont pas trop d'égard ni sens de responsabilité à propos des problèmes graves qui pèsent sur la nation, et l'obligation qu'elle doit assumer pour assurer l'avenir.

En somme, si cette vague majorité donnée par les sondages IFOP Paris-Match souhaite retourner au pays des rêves, ce serait seulement pour renvoyer à plus tard des problèmes qui risquent de devenir alors cauchemardesques.
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Text and image © Mirino. November, 2010

The Water-lily



There were many, fine water-lilies on the lake, but the most splendid emerged like a king amongst his courtiers. Its petals shone like pearl-white silk, and they were held stiffly, as a proud colonel would display his dress uniform.

When not devoted to its own reflections, it would out-stare the sun whom it regarded as quite unreliable. And when the sun had gone, the water-lily would disdainfully close its petals, neatly encasing its golden stamen and pistil.

In spite of its overbearing starchiness, the water-lily was admired and respected by all the other water-lilies. They accepted without question that it was the most brilliant, the most eminent and high ranking of them all.

But one spring, while the water-lilies still slept, there came The Great Thaw, which changed everything.
There was so much water that the usually calm and hospitable lake overflowed with excitement. Soon the currents were so strong that many of the water-lilies were rudely pulled out of their beds and washed away.

When the waters finally settled, the largest water-lily found itself loosely embedded in a miserable pond. Even the surrounding nettles looked down and made stinging remarks.

When it finally managed to bloom in the summer, it felt so ashamed! Never had its petals drooped so before, and never had they shown such ugly, brown stains!

The poor water-lily spent a drab month in the little pond. Yet in its lonely state it had time to reflect  more deeply than it had ever done before. It began to accept the shadows that it had always ignored.

It rooted itself more firmly, and gradually the little pond seemed less murky and unpleasant.

Towards the end of that summer, things began to look up a little. Even the nettles seemed less hostile.

The water-lily slept through most of the autumn, winter and early spring. As it slept it had a dream, as water-lilies sometimes do.
It dreamt that it was summer and time to bloom again. But when it opened its petals, they fell off and floated away leaving it completely naked. All the other water-lilies waved their handsome heads as if with laughter.

The following summer, when the water-lily's bud had risen to the pond's surface, it began to open its new petals with timid apprehension.
The pond had become larger and deeper. There were other plants in flower on the banks. Damsel-flies showed off their fine colour and lace. Birds darted in and out of the elegant reeds, and butterflies basked in the sun.

It was truly a beautiful sight, crowned by the perfect bloom of the water-lily.

The damsel-flies paid homage. The tall reeds bowed reverently in the breeze, and the water-lily, in full bloom, (with its new leaves, of course) was more worthy of such honours than it had ever been.

From the Rainbow Series
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Text and images © Mirino (PW) November, 2010

Le problème
























Dominique de Villepin semble toujours avoir du mal à ne pas se trahir. Mais les français ne sont pas si dupes.
Il y a certaines histoires sur lesquelles la page a beau avoir l'air d'être tournée, mais en réalité elles ne sont jamais oubliées. On est toujours 'contaminé', ou pour le mieux, 'responsable mais pas coupable'.

Sans doute Monsieur de Villepin a ses qualités positives, mais elles sont forcément minées par sa Sarkophobie criarde, qui manifestement ne diminue pas avec le temps.

L'ex-Premier Ministre parait se comporter comme si le temps, justement, n'existait pas, comme s'il n'y avait aucun changement de hiérarchie depuis son bref terme d'office. Il semble croire qu'il est toujours au dessus, même du Président de la République, parce qu'il s'agit de Nicolas Sarkozy. 

Comment est-il possible que Monsieur de Villepin puisse croire qu'il a le droit de faire une telle affirmation publique diffamatoire que "Sarkozy est un des problèmes de la France"?

Il s'agit quand même du Président de la République, qui malgré toutes les difficultés imprévues, n'a jamais cessé d'assumer ses responsabilités en appliquant sans faille ses convictions selon les besoins de la France, et aussi pour lesquelles il a été élu.

On est libre de l'aimer ou non, mais personne ne peut nier ces faits, ni qu'il s'agit d'un homme intègre et résolu qui prend ses responsabilités très au sérieux en refusant que d'autres, qui n'ont pas cette responsabilité, dictent la loi selon leurs intérêts personnels et leur manière de vouloir voir les choses.

Car même si Monsieur de Villepin réussit finalement à persuader les français qu'il est assez digne pour devenir, lui aussi, Président de la République, ce n'est pas certain qu'il en a l'envergure, l'intégrité, les principes et le courage pour assumer un tel devoir aussi bien que le Président actuel. Un Président qui mérite non seulement le respect que son office exige, mais aussi le respect pour ce qu'il est.
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Text and image © Mirino, November, 2010

Narvik

 

The book had been thrown away as rubbish. 'Narvik' by M. J. Torris, written probably in 1941 and published in 1942, limited and numbered to 25 copies.
It has the following dedication- "A mes comarades de la 1re D.L.C..."

The book's pages had yellowed but none were missing.
It was written for the French soldiers (five battalions) who alongside Norwegian,  Polish and Spanish troups, with the intermittent support of the Royal Navy and RAF, fought against the German occupation of Norway and regained the strategically important northern town of Narvik (of the permanent 'iron route' from Sweden). The blockade key for Great Britain.

'(...) Il est onze heures du soir. Le soleil s'est caché. Et, aussitôt, surgit le froid, brutalement. On grelotte, on claque des dents. les pieds sont insensibles. Sous le blouson et la chemise, le torse se crispe, se serre, s'amenuise. On comprend ce que veut dire : "transpercé" de froid.
La bise se lève, cinglante. En quelques minutes les chaussures sont verglacées, les guêtres, mouillées, se durcissent.
Les hommes creusent des trous dans la neige, profonde de deux metres. Tout le monde s'y met, pour se réchauffer. Et on s'installe côte à côte, serrés l'un contre l'autres, enroulés dans les pèlerines, les pieds dans le sac. Pas question de dormir!'
(...)'

They weren't as well equipped as the Norwegians to fight in such extreme conditions. During the days and nights of the attack the temperatures could sometimes drop below -20°. They had to drag themselves up deep, snowy slopes under the withering, machine gun fire of the solidly defended positions. Yet they succeeded, at considerable sacrifice. They then had the advantage and the impetus to push on, to rout the enemy and perhaps even free Norway. But incredibly, after all their efforts, they were ordered to evacuate Narvik and Norway altogether, leaving the Norwegians with the obligation of negotiating neutrality with Germany.

The main reason for this was that at the same time France had been forced into signing the armistice.
It's not hard to imagine the feelings of the French soldiers after such a brilliant achievement, so far from France, to learn that their homeland had been obliged to capitulate and to sign what were considered ignominious terms.

'En proie à ces réflexions, et cédant au
découragement, peu d'entre eux goûtèrent
au repas du soir, peu allumèrent du feu et
beaucoup, ce soir-là, n'allèrent pas porter
leurs armes aux faisceaux. Ils se couchèrent
chacun à la place où ils se trouvaient, mais le
chagrin, le regret de leur patrie respective, de
leurs parents, de leurs femmes et de leurs
enfants qu'ils n'espéraient plus jamais revoir,
les empêchaient de dormir.'
(Anabase)

The remaining contingent of the French battalions evacuated to England were well treated, but because of the capitulation, the relationship couldn't be the same as it was previously. The French were even expected to disarm before boarding the dilapidated cargo ships bound for Casablanca, but they were finally allowed to keep their small arms and automatic weapons.

Another reason why Norway had to be abandoned, was that the Royal Navy wasn't then able to continue to assume the defence or maintain the necessary lines of communication because of the increasing demands due to the rapid expansion of naval war zones. The dire circumstances regarding France, dictated new priorities.
In trying to give the Narvik campaign the necessary naval support, It had also suffered too much from the Luftwaffe dive bomb attacks, and the RAF didn't then have sufficient means to effectively counter them.

Obviously the few examples of this book were published (Fayard) during the German occupation of France, so unless published secretly, it would have been subject to censorship. One nevertheless gets the impression that in Norway in 1940, fighting under such difficult conditions, there was a degree of mutual respect between attackers and defenders. There is no allusion to the Waffen-SS, no anticipation of the hate, horror and madness of the Nazis in this book, as if the battle for Narvik were another war in itself. A war in miniature, 'according to the rules', but still with all the most advanced, available technology of the time.

Even though the French left behind many of their fallen comrades, it seemed sacrilege to them, for example, to destroy their supply of wine that at one point they also had to abandon. So perhaps the Germans were able to celebrate the regaining of Narvik without the slightest opposition, even more.


'(...)Ils n'étaient qu'une poignée! Sur mer, quelques torpilleurs; sur terre, quelques bataillons. Trois bataillons norvégiens, cinq bataillons français, trois bataillons polonais, quelques légionnaires espagnols exilés, un dizaine d'allemands. En tout, vingt, vingt-cinq mille hommes peut-être! (...)

(...)Ils n'étaient que vingt-cinq mille à Narvik. Mais chacun de ces hommes connaissait sa force et sa valeur, et savait la déployer, "l'engager" tout entière, pour se montrer digne de son pays (...)'

If there is anyone who's father or grand-father, of whatever nationality, knows anything about this particular episode of WW2, especially if he played an active role, it would be an extremely precious contribution to a small part of history that deserves to be remembered, and certainly not thrown away, as rubbish.
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Narvik (Naval battles)

Text by Mirino. Source 'Narvik', M. J. Torris. Images Nasa, and Wikimedia Commons, with thanks. November, 2010

Pentagonal politics
















To get a more balanced idea of world news, it's always interesting to compare information by reading journals from various nations. Nowadays they are all easily accessible on the Web and many of them are also in English.
It's interesting if not amusing, for example, to read the 'Tehran Times', and enlightening and sometimes reassuring to read the French articles from the Lebanese 'L'Orient Le Jour'.

Recently I came across this article in the 'Kabul Press'. I refer mostly to this particular Afghan news item because it's obviously an important one that surely deserves attention and diffusion.

The Viewfinder posts on Massoud underline what certainly could be regarded as fatal mistakes made by Europe and America regarding Afghanistan. But it seems that the West is slow in correcting the tendency. Articles such as 'Obama mission..' in 'The Times of India' also point out what they consider to be incoherent Afghan politics, or impolitics, continually practised by the Pentagon and the United States government. The article in the Kabul Press is also particularly revealing in this respect.

After all that has happened in Afghanistan, (and the USA) and in view of all the information available (as well as leaked) since the end of the Afghan-Soviet war, one is bound to pose the obvious question. How much longer is it going to take before the West and Nato start seriously querying the wisdom of pouring millions of dollars and modern, military equipment into Pakistan in order to defend Afghanistan against the Talban movement originally conceived in Pakistan, if not still fostered there?

Should there be some subtle motive that one is unaware of, for what seems to be over casual, blind-faith and generosity, perhaps someone more informed would be able and willing to disclose it.
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By Mirino. Image from Reuters, with thanks. November, 2010

Chanterelles

 















La dernière fois qu'il y en a eu là haut, à 1200 mètres, dans les forêts de pins, de chênes et même de châtaigniers de ce coin des Alpes Maritimes, il y en avait tellement que l'on ne pouvait pas les ramasser toutes. C'était il y a sept ans. Depuis on n'en trouvait plus, jusqu'à la semaine dernière.
Car ici il faut les conditions spéciales pour les chanterelles. Une très bonne humidité d'octobre, pour faire répandre la mousse, une chaleur douce du soleil automnal. Elles craignent le gel, comme les délicates filles trop frileuses. De la fin d'Octobre jusqu'à la fin de novembre sinon plus, tant que le temps reste assez clément, sans gel donc y compris la nuit, même à cette altitude- ce qui est justement rare- elles peuvent nous régaler.

Leur 'chant' est leur couleur et leur parfum. On sent ce dernier sur nos doigts après une belle journée dans les forêts à les ramasser délicatement de leurs lits trempés et spongieux de mousse.
On trouve aussi des sanguins et même parfois des trompettes de la mort. Elles sont très recherchées malgré leur nom sinistre. Mais trouver les chanterelles me semble une fête exceptionnelle. Elles cachent leurs longues belles jambes crème orange sous leurs petits jupons ici plutôt brun clair, et bien camouflées. Elles semblent être là, uniquement pour l'occasion, et bien entendu c'est vrai.

  Nous voyons des traces de sangliers partout. Eux aussi cherchent avec efficacité mais beaucoup moins de délicatesse, ce qui leur plaît. On sent l'odeur de la terre, des pins, de bois pourri qui retourne doucement à la terre. On respire et on se sent d'autant plus vivant.

Celui qui a 87 ans. l'infatigable, le maçon artiste dont on a déjà fait allusion. Celui qui peut tailler toujours la pierre. C'est toujours lui qui nous fait découvrir tous ces coins quasi secrets.

Mais ce privilège spécial est surtout ce cadeau généreux de la nature. Et d'autant plus comme il s'agit d'un événement assez rare. Une synthèse des conditions et des circonstances qui comprennent, bien entendu, notre présence. Une journée ensoleillée d'automne, magnifique et inoubliable.


Il y a bien évidemment beaucoup de recettes pour des champignons, et chacun a ses préférences.
En ce qui concerne les chanterelles, (du grec. cantharos: coupe) les opinions varient selon le pays et l'espèce trouvée. Ici on les sèche pour les garder, bien quelles puissent aussi être congelées. Séchées, celles de cette région retiennent tout leur parfum et saveur. Si on fait une sauce pour accompagner un rôti, par exemple, quelques chanterelles sèches ajoutées à la sauce froide qu'elles absorbent en répandant en échange leur propre parfum poivré et fruité, avant de verser le tout autour de la viande dix ou quinze minutes avant qu'elle soit cuite, donne toujours un résultat délicieux. 
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Text and images © Mirino. November, 2010